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Quand pitou constitue un obstacle à la marche

Le conseiller de Loretteville, Raymond Dion, souhaite sensibiliser les propriétaires de chiens fréquentant le sentier linéaire de la rivière Saint-Charles. Il veut faire installer des affiches rappelant les règles de bonnes conduites, soit de garder l’animal en laisse et de ramasser les excréments de toutou.

Ce dernier a reçu un appel d’un citoyen le 15 janvier dernier dénonçant l’agression dont il dit avoir été victime. Un chien aurait en effet mordu sa mitaine. Une plainte qui pousse M. Dion à réagir. «Je vais demander à l’administration un rapport d’ici la prochaine rencontre du comité plénier le 10 février. On ne veut pas ça dans deux ans. Ça fait longtemps que l’on en parle», soutient l’élu.

Il croit que les propriétaires de chien devraient s’abstenir de fréquenter le sentier linéaire s’ils n’ont pas le contrôle de leur chien. «C’est correct de faire marcher leur chien, mais il faut s’assurer d’avoir le contrôle parce il peut y avoir des enfants dans des traîneaux», commente l’homme politique et grand-père.

Par ailleurs, l’affichage concernera également les excréments d’animaux de compagnie. Il semble qu’un laisser-aller a été observé sur le territoire de la Ville de Québec. À ce sujet, M. Dion fait valoir qu’il s’agit d’une question de salubrité en raison de la prise d’eau de la rivière Saint-Charles. «On ne veut pas être coercitif, mais on veut que les maîtres développent de bons comportements», avertit-il.

Une marche écourtée

La marche d’Alain Parent sur le sentier linéaire de la rivière Saint-Charles a été écourtée le 14 janvier dernier. Quelques minutes à peine après son entrée, tout près de l’usine de filtration à Loretteville, le résident du secteur raconte avoir eu une belle frousse lorsqu’un chien a happé sa mitaine. Celle-ci s’est déchirée lorsqu’il a tenté de libérer sa main de la gueule du chien.

Malgré les excuses du propriétaire du chien, M. Parent n’en démord pas. Il croit que l’individu n’avait pas le contrôle sur l’un de ses deux chiens même si ceux-ci étaient en laisse. Par contre, L’Actuel a pu constater que malgré la loi, tous les chiens ne sont pas tous attachées sur le sentier linéaire. «Les gens ont l’air de penser que tout le monde aime les chiens», commente M. Parent ajoutant que certaines personnes se privent peut-être d’y venir pour cette raison. Le marcheur précise qu’il n’est pas contre les animaux, mais qu’il considère ne pas être obligé de subir leur présence.

Un point de vue soutenu également par des raquetteurs rencontrés sur le site la fin de semaine passée. «Souvent, je dois m’arrêter, je laisse passer leur chien», confie Monique Delisle. La dame a un peu peur des chiens ou pour le moins, ne les apprécie guère. «La majorité des gens n’ont pas leur chien en laisse», déplore-t-elle.

Patrick Vandal possède un petit chien. Le propriétaire soutient qu’il s’agit d’une question de bon sens. «Quand il y a des enfants, mon chien est en laisse», explique-t-il. Il dénonce toutefois le besoin grandissant de sécurité chez la population citant en exemple la crainte de certains parents que leurs enfants soient attaqués par des écureuils au parc du bois de Coulonge. Quant aux excréments, M. Vandal lance l’idée d’installer au minimum des réceptacles afin que les propriétaires puissent jeter leur sac contenant de petits cadeaux.

Le parc canin comme solution?

Le propriétaire du Centre sportif canin club d’élite de Limoilou, Daniel Renaud, rappelle que les maîtres doivent respecter ceux qui ont peur des chiens. Il avance même l’idée d’interdire des parties de sentiers où l’accès serait plus restreint. «Il y a des parcs interdits aux chiens», lance M. Renaud, aussi responsable des évaluations pour les cas de morsure en collaboration avec la Société protectrice des animaux (SPA) de Québec, tout en ajoutant que de toute façon, la loi municipale interdit les chiens errants.

M. Renaud suggère, par ailleurs, le parc à chiens. Il s’agit d’une solution pour les propriétaires souhaitant que leur animal de compagnie dépense leur énergie. «Ça a déjà été demandé, mais je ne suis pas sûr que de créer un parc à chiens va solutionner le problème», a réagi le conseiller du district de Loretteville, Raymond Dion, interpellé par l’idée.

L,Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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