Soutenez

Plan de développement pour éviter le point de non-retour pour la SPA de Québec

Parce que l’organisation est à la veille de frapper un mur au niveau financier et que les locaux qu’elle occupe sont dangereux pour les employés comme pour les animaux, la Société protectrice des animaux (SPA) de Québec met sur pied un processus de collecte de dons auprès du public afin d’amasser annuellement un montant de 1 M$.

«Nous n’avons que nous à blâmer pour le peu d’argent recueilli au cours des dernières années, a mentionné le directeur général de la SPA de Québec, Denys Pelletier. Notre problème vient du fait que nous avons fait preuve d’un peu trop d’optimisme quant à la générosité anticipée de nos donneurs. En amassant environ 160 000 $ par année, nous ne pouvons pas atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons décidé de nous rapprocher du public de manière à lui faire prendre conscience de l’état de la situation ainsi que des importants services que rend la SPA de Québec à la population dans le cours de son mandat.»

Le directeur général l’avoue. Il faut faire en sorte de changer la mentalité actuelle pour avoir la chance d’atteindre les prévisions financières de la SPA.

«Notre situation est encore plus critique quand on se compare aux autres SPA du Canada desservant une clientèle similaire à la nôtre, de poursuivre M. Pelletier. Nous accueillons en une année autant d’animaux qu’à la SPA d’Ottawa, soit 11 000. Une centaine d’employés travaillent dans la Capitale fédérale comparativement à 35 à Québec. Nous travaillons dans une bâtisse de 7 000 pieds carrés, un ancien garage de mécanique lourde converti en refuge en 1979 qui a été modifié et réaménagé à de nombreuses reprises. Nos collègues d’Ottawa oeuvrent dans un bâtiment construit en 2011 d’une superficie de 40 000 pieds carrés de 17 M$. Comparativement à eux, notre refuge fait pitié et est une honte nationale. Le jour n’est certainement pas loin où des organismes comme le Service de protection contre les incendies ou la CSST nous diront que nos locaux ne sont plus conformes.»

Seule SPA d’importance au pays à ne pas stériliser ses animaux avant de les placer en adoption, la construction d’une salle de stérilisation d’ici le mois de juin 2013 constitue la première étape du plan de développement déposé ce matin par la SPA de Québec. Par la suite, la construction d’un nouveau bâtiment qui pourra accueillir l’organisme est un autre objectif qui tient à cœur à ses dirigeants.

«La SPA de Québec est, pour la région de Québec, ce que j’appelle la maison de Lauberivière des animaux. Dans ce contexte, la stérilisation est d’une importance capitale dans le contrôle des animaux domestiques. Plusieurs chats et chiens peinent à se trouver un nouveau foyer en raison de la surpopulation. L’absence de stérilisation accentue ce phénomène à Québec», précise encore Denys Pelletier.

Pour appuyer ses dires, le directeur général a donné comme exemple qu’un couple de félins non stérilisés peut être à l’origine d’une population de l’ordre de près d’un demi-million de chats dans une fenêtre de sept ans.

Spectacle-bénéfice

Un premier geste concret de la volonté de la SPA de Québec de tendre la main au public est la présentation d’un premier spectacle-bénéfice mettant en vedette les humoristes Dominic et Martin ainsi que l’imitateur Stéphane Bélanger.

«Le spectacle est prévu le 2 décembre prochain à la salle Albert-Rousseau. Le succès financier de ce spectacle nous donnera l’élan nécessaire pour le reste de notre campagne de financement. Si nous n’obtenons pas le succès escompté, sans pour autant anéantir nos efforts, ça retarderait indéniablement nos objectifs de développement. Il est possible de se procurer un ou des billets pour ce spectacle-bénéfice à la billetterie de la salle Albert-Rousseau en composant le 418 659-6710.

Groupe Québec Hebdo

Le directeur général de la SPA de Québec, Denys Pelletier.
(Photo Denis Fortin)

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.