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Halte à la densification dans Château-d’Eau

DÉVELOPPEMENT. Le Conseil d’arrondissement de la Haute-Saint-Charles gèle toute possibilité de construction sur des lots qui comptent 10 mètres et moins de façade dans le secteur de Château-d’Eau, près de Loretteville. L’administration se donne 150 jours pour modifier le règlement d’urbanisme du secteur, de sorte à mettre un frein aux projets de densification.

Lors de sa dernière séance, le conseil a rejeté une demande pour scinder un lot de l’avenue des Vieux-Pins dans le but d’y construire un bâtiment multifamilial. «On veut garder le caractère champêtre de Château-d’Eau», a fait valoir le président de l’arrondissement, Raymond Dion, en tranchant que «ce qu’on a refusé, on va s’assurer que ça ne se représente pas».

«Ce qu’on veut, c’est d’envoyer le message aux promoteurs que, dans ce coin-là, il n’y aura pas de densification possible», complète Nathalie Cournoyer, conseillère en urbanisme chargée de préparer le nouveau règlement.

Le secteur se développe et ses grands terrains sont alléchants, constate le Conseil d’arrondissement. Au moins deux autres demandes pour la subdivision de lots ont été présentées dans le secteur, confirme Nathalie Cournoyer. Au coin de la rue Parc-Marchand et du boulevard Valcartier, une entente a dû être conclue pour qu’on subdivise un terrain en lots de 16 mètres de façade, alors que «la première version était plus dense», illustre la conseillère en urbanisme.

Citoyens inquiets

L’enjeu à l’ordre du jour du conseil d’arrondissement a attiré une demi-douzaine de résidents de la rue des Vieux-Pins.

Depuis quelques mois, des citoyens du secteur avaient à l’œil le terrain concerné par la demande, témoigne Lucie Tessier-Pleau, précisant que certains s’inquiétaient de ce qui pourrait y être construit s’il venait à être vendu. La rue est étroite et elle voit mal des constructions s’y entasser: «Ici, c’est comme la campagne à la ville».

Secteur patrimonial

Le quartier de Château-d’Eau garde les marques de son passé de villégiature avec ses grands lots et ses maisons ancestrales, note Nathalie Cournoyer, ajoutant qu’il fait partie des quelques secteurs dotés d’un plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) – un outil pour préserver ses caractéristiques. L’avis de gel adopté par le Conseil «vient renforcer cette intention-là», conclut l’urbaniste.

Mme Cournoyer précise que sans PIIA, le règlement d’urbanisme de la Ville de Québec recommande une largeur minimale de 6 mètres de façade. Or, avec le nouveau règlement pour Château-d’Eau, «la porte n’est pas fermée d’aller jusqu’à 20-25 mètres», avance-t-elle.

Une fois élaboré, le nouveau règlement d’urbanisme du secteur sera soumis au processus de consultation régulier. La Ville vise une présentation pour mars 2016.

TC Media

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