Les motoneigistes de la région ont hâte de retrouver les sentiers

Les clubs de motoneige de la Capitale-Nationale se préparent en vue de l’ouverture de la saison 2021-2022, qui devrait avoir lieu dans les prochaines semaines, grâce aux précipitations hâtives et au temps froid. «Il nous manque quelques centimètres pour ouvrir les sentiers», affirme le président du Club de motoneige de la Jacques-Cartier, Pierre Petitclerc.

L’hiver s’est pointé le bout du nez avec fracas au cours des dernières semaines, encore plus particulièrement dans la Jacques-Cartier. «On a de la neige depuis presque trois semaines, ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu autant d’accumulation aussi rapidement», raconte le président. La pluie des derniers jours et le froid qui a suivi ont solidifié la neige et seront utiles pour la suite de la saison. «C’est un mal pour un bien, parce qu’on a perdu en épaisseur, mais ça prendra probablement moins de neige pour arriver au résultat voulu.»

À moins d’un redoux, la Fédération des clubs de motoneige du Québec (FCMQ) a bon espoir de voir ouvrir une bonne partie des sentiers de la province avant le temps des fêtes, soit presque un mois plus tôt que l’an dernier. «Ce serait vraiment idéal pour nous et on sait que les gens ont très hâte de retrouver leur activité hivernale de prédilection», soutient le directeur du marketing de la FCMQ, Michel Garneau.

Retour aux habitudes

La prévente de droits d’accès pour les sentiers des différents clubs de motoneige de la province a dépassé toutes les attentes de la fédération. À quelques heures de la fin de la période allouée, la FCMQ était en voie de battre le record de ventes, établi au cours de l’hiver dernier. «C’est un loisir qui est en hausse de popularité depuis de nombreuses années et la pandémie n’a certainement pas nui à cette tendance. Les gens ont besoin de sortir prendre l’air et ce sera encore plus attrayant cet hiver», explique M. Garneau.

Le directeur marketing fait référence à la réouverture des relais de motoneige, qui sont très prisés par les plaisanciers et qui représentent une bonne partie des revenus associés à l’industrie touristique de la motoneige. «C’est un grand bonheur pour de nombreux usagers de pouvoir retrouver leurs habitudes. La réouverture des établissements où on peut se réchauffer et prendre un bon repas permet aussi aux motoneigistes de socialiser avec les autres.»

Pour sa part, Pierre Petitclerc croit que l’accès simplifié à l’hébergement aura un impact important sur la saison à venir. «Il y a une partie de notre clientèle qui est composée de voyageurs qui sont de passage à Québec. La proximité avec la ville est un grand atout pour nous et le retour progressif du tourisme international devrait nous avantager», confie-t-il.

Problématiques

La pénurie de microprocesseurs qui a fait rage au cours de l’été dernier cause bien des problèmes d’approvisionnement dans l’industrie automobile et la motoneige n’est pas en reste. «De nos jours, les motoneiges sont de gros ordinateurs, tout comme les voitures. Les concessionnaires et les garages ont connu de gros problèmes d’approvisionnement cet automne et ça a provoqué des retards de livraison», déplore Michel Garneau.

D’après ce qu’il en sait, les retards sont si importants dans certains cas que différents points de vente ont même offert à leurs clients d’être remboursés puisque leur véhicule ne serait pas prêt avant la fin de la saison. «C’est encore plus problématique dans le cas où un motoneigiste échange son ancien véhicule au concessionnaire contre un nouveau et se retrouve avec les mains vides pour la saison», lance Pierre Petitclerc.

En raison des difficultés d’approvisionnement, la FCMQ recommande fortement aux usagers d’être encore plus prudents qu’à l’habitude en début de saison. «Ce serait dommage de briser sa machine en ne prenant pas assez de précautions et de se retrouver à la merci des fournisseurs de pièces pour la suite.»

«La motoneige est un loisir incroyable dans la Capitale-Nationale. Ça permet de voir des paysages reculés à couper le souffle et de profiter d’excellentes conditions d’enneigement.»

-Michel Garneau