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Comment voyager plus vert? 

Plusieurs fournisseurs touristiques orientent leurs efforts marketing sur le tourisme durable, mais ne respectent pas nécessairement les critères et ne sont pas obligatoirement certifiés par des associations reconnues.
Plusieurs fournisseurs touristiques orientent leurs efforts marketing sur le tourisme durable, mais ne respectent pas nécessairement les critères et ne sont pas obligatoirement certifiés par des associations reconnues. Photo: iStock
Ariane Arpin-Delorme - Collaboration spéciale 

On entend parler de tourisme «vert» depuis un moment déjà et les planètes semblent s’aligner vers la carboneutralité. Mais pour ne pas rester en orbite de la situation, déboussolé.e.s, voici 12 gestes à poser dès maintenant pour voyager de façon plus écoresponsable.

1) Choisir d’encourager des prestataires de services qui ont des certifications reconnues. En voici quelques-unes aux logos facilement identifiables qui régissent les comportements verts de l’industrie du tourisme:

2) Consulter davantage de sites Internet spécialisés dans le tourisme durable, comme le répertoire des entreprises spécialisées en écotourisme établi par l’organisme Québec Aventure Plein air;

3) Faire affaire avec une agence de voyages ou un grossiste certifié 100% carboneutre et poser de vraies questions au sujet de leur engagement écologique;

4) Effectuer des réservations sur des plateformes qui affichent clairement l’impact de notre consommation ou l’empreinte carbone. Par exemple, de grands joueurs comme Booking.com et Bidroom ont incorporé des icônes indiquant quelles entreprises réduisent leurs émissions. Google Flights informe aussi sa clientèle sur les émissions de GES des vols en une seule étiquette;

5) Reproduire en voyage tous les petits gestes verts qu’on pose au quotidien chez soi pour protéger l’environnement. Voyager en ne se souciant de rien a un impact vraiment néfaste sur les communautés locales. Alors on respecte les locaux et leur environnement comme on respecte notre chez-soi;

6) Délaisser l’auto solo au profit des transports collectifs et actifs (comme la marche et le vélo). Décarboner le secteur des transports, si c’est bien fait, offre une occasion de repenser les communautés de façon à les rendre plus justes et saines;

7) Privilégier le train à l’avion. VIA Rail Canada vient d’ailleurs d’annoncer son intention de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2025 et d’offrir des trains zéro déchet;

8) Racheter son empreinte carbone pour ses déplacements en avion en utilisant un programme tel que Planetair ou Carboneneutre Québec;

9) Favoriser, pendant votre voyage, des entreprises ou établissements (resto, musée, centre d’activités) qui prônent des valeurs respectueuses en matière d’écologie et de conservation de la biodiversité. C’est encore mieux si elles s’impliquent financièrement;

10) Acheter des produits locaux dans les marchés ou directement chez les producteurs;

11) S’imprégner du monde animal et végétal sans nuire à la nature. Lors d’un safari animalier, par exemple, on observe, on apprend. On ne s’impose pas et on ne laisse pas de trace, question de ne pas déséquilibrer l’écosystème des animaux;

12) Refuser de participer à des activités maltraitant les animaux, comme la balade à dos d’éléphants ou la nage avec les dauphins. Refuser par le fait même de rémunérer des fournisseurs qui offrent ce genre d’activités à d’autres voyageurs.

La durabilité: une valeur sûre

Dans le cadre de son rapport sur les enjeux du tourisme durable, l’Observatoire valaisan du tourisme (Tourobs) a mené une enquête sur les comportements et les attentes des voyageurs en matière de tourisme durable (594 répondants).

Pour près d’un tiers des répondants (37 %), la durabilité est considérée lors de la réservation de leur voyage. De plus, les répondants estiment presque à l’unanimité (80%) que l’engagement en développement durable du fournisseur touristique constitue une vraie valeur. Nombre d’entre eux (64%) seraient d’ailleurs disposés à payer davantage pour soutenir ceux qui agissent en ce sens.

Par ailleurs, les touristes recherchent d’abord la mise en valeur de produits locaux, la diminution de déchets et la réduction de la consommation énergétique.

LE P’TIT LEXIQUE

Tourisme responsable et durable

Ça consiste à laisser le moins possible d’effets négatifs ou de «traces» à la suite de son passage en faisant des choix judicieux en matière de transport, d’hébergement, de repas, d’excursions, etc. Au-delà des choix, le respect de l’étiquette culturelle et du protocole dans ses interactions avec les communautés locales est aussi privilégié.

Écotourisme

Ça rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation du voyageur est d’observer et d’apprécier la faune et la flore. Il comporte une part d’éducation et d’interprétation. L’écotourisme favorise la protection des zones naturelles et engendre le moins possible de retombées négatives. Au moment du choix de l’hébergement, il est également préférable de choisir des écogîtes qui, dès leur construction, ont essayé autant que possible de préserver l’environnement (par exemple les maisons dans les arbres au Costa Rica) et qui priorisent les énergies renouvelables (panneaux solaires, réutilisation des eaux usées, etc.).

Source: Réseau de veille en tourisme

Des destinations «vertes»

Canada, Martinique, Costa Rica, Panama, Équateur, France, Pays-Bas, Suède, Norvège, Slovénie, Islande, Sri Lanka, Bornéo, Bhoutan, Mongolie, Sénégal, Rwanda, Madagascar, Kenya, Tanzanie, etc.

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