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Mission accomplie pour l’expédition AKOR

Photo: Gracieuseté - Expédition AKOR

Après 7600km réalisés à force humaine et 234 jours d’efforts intenses, les aventuriers d’AKOR sont de retour au Québec, un sentiment de fierté et d’accomplissement au cœur puisqu’ils ont réalisé la plus longue traversée du Canada du nord au sud.

En tout, 64 jours de ski, 90 jours en canot et 44 jours de vélo ont été nécessaires à l’expédition en plus des arrêts dans les communautés autochtones. Le but était de traverser le pays du nord au sud à force humaine, du Nunavut au sud de l’Ontario, en recueillant également des données sur le corps humain et l’écologie pour la science.

«Il n’y a à peu près rien qui s’est passé comme prévu. […] C’était assez rough au niveau mental», raconte Nicolas Roulx, membre de l’expédition.

Difficultés extrêmes

L’éloignement vécu par les aventuriers a été extrême. «C’était presque aussi intense que si on avait été sur la lune. Il n’y avait aucune institution qui surveillait les endroits où on allait. Si on avait eu un problème, il aurait fallu nous souhaiter bonne chance pour que quelqu’un vienne nous chercher».

Pour le sportif, la partie du voyage la plus confrontante a été en ski. «Il n’y a aucun paysage à voir, c’est un désert de glace. On a eu affaire à beaucoup d’ours polaires. On skiait sur l’eau gelée de l’océan mais il y avait plein de trous d’eau à cause de la fonte», se remémore Nicolas Roulx qui devait tirer un traineau de 300lbs avec ses camarades. Mais pour l’équipage, cela n’a pas été le pire. Des blessures assez graves liées à l’irritation de la peau se sont formées. «Là-bas, l’humidité est à 80%. On est tout le temps humide et ça ne sèche jamais. Ça nous a créé des zones d’irritation sur la peau qui se sont aggravées rapidement en plaies au sang infectées», explique-t-il. Heureusement, après deux semaines d’arrêt forcé pour se soigner, ils ont pu repartir et se rendre à leur destination finale de ski avec une température plus clémente et moins d’ours. «C’était une game de patience», résume l’aventurier.

Le canot

Après le ski, les membres de l’aventure ont entamé la partie canot de leur périple. «On a dû naviguer sur les lacs gelés. On s’est saoulé de nature et de faune sauvage». Par la suite, l’équipe a dû se rationner au niveau de la nourriture et a même dû obtenir un ravitaillement d’urgence. Pendant la seconde partie, ils ont dû faire beaucoup de portage et d’efforts physiques. «On remontait les cours d’eau, on ne les descendait pas. La gravité force contre toi tout le temps», illustre Nicolas Roulx.

Pour lui, la dernière partie en vélo a d’ailleurs presque été un voyage de plaisance. «Ce n’est pas comparable [en termes de difficulté]. Je l’ai vécu comme une balade».

Documenter pour la science

Pour le volet de physiologie humaine relié à leur projet, les membres de l’expédition ont chaque jour documenté les effets sur leurs corps. Également, pour le volet d’écologie forestière, ils ont recueilli des échantillons d’épinette noire afin de voir les effets des changements climatiques sur la croissance des arbres, entre autres.

Depuis son retour à Québec, Nicolas Roulx tente de s’acclimater doucement à la vie sociale moderne et à son rythme. «Je suis fier d’avoir fait tout ça moi-même. On a été autodidacte là-dedans: on a dit qu’on allait le faire et on l’a fait. Personne n’avait encore effectué la ligne nord-sud à force humaine».

Pour lire l’article sur AKOR avant leur départ, tapez Expédition extrême pour l’aventure et la recherche dans quebechebdo.com

Voici les noms des personnes qui ont fait partie de l’expédition: Nicolas Roulx (du début à la fin), Guillaume Moreau (du début à la fin), Jacob Racine, Philippe Voghel-Robert, Étienne Desbois, Catherine Chagnon, Isabella Donati-Simmons et Béatrice Lafrenière.

 

 

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