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Accès à la propriété: bâtir plus pour loger plus

Autant le milieu du courtage immobilier que celui de la construction considère que la crise d’accessibilité à la propriété passe par une hausse de l’offre. Photo: /Photo gracieuseté – Royal Lepage

POLITIQUE. Avec l’élection fédérale à l’horizon, la difficulté d’accession à la propriété s’avère très présente à l’esprit des acquéreurs potentiels. Il s’agit assurément d’un sujet chaud, qui pourrait faire une différence dans le choix des électeurs.

Une étude nationale réalisée par Royal LePage indique que 84% des répondants se disent inquiets par la montée des prix des résidences. Ils craignent de ne jamais pouvoir devenir propriétaires. À tel point, que 57% des Canadiens âgés de 18 à 34 ans affirment que la position d’un candidat sur l’accessibilité au logement influencera leur vote. Au Québec, cette proportion atteint 29% en vue du scrutin du 20 septembre.

«La solution est simple: plus d’offre de logement, plus rapidement. La meilleure manière de répondre à une pénurie de logements consiste à mettre sur pied des politiques qui encouragent et accélèrent le processus de construction. Il faudra des années de planification pour assainir les conditions du marché immobilier, afin qu’il puisse répondre à la demande actuelle et future», allègue la firme de courtage.

Selon un récent rapport de la Banque Scotia, «le Canada recense le plus petit nombre d’unités de logement par 1000 habitants de tous les pays du G7. Ce nombre est en baisse constante depuis 2016. En permettant aux promoteurs d’agir et d’ériger des bâtiments à haute densité, toujours dans le respect des normes environnementales et des consultations communautaires, on peut résoudre le problème».

Avis partagé

Même constat du côté de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). Sa direction affirme que la seule avenue efficace et durable, pour résorber le déséquilibre qui cause la flambée des prix sur le marché immobilier, est une augmentation de l’offre de logements. «Il faut mettre en place un environnement plus favorable à la création de nouvelles habitations. Le déséquilibre ne se corrigera pas de lui-même. C’est pourquoi on ne parle plus d’un problème conjoncturel, mais structurel», affirme Paul Cardinal, directeur du service économique.

L’APCHQ estime qu’il y a eu sous-construction d’habitations au cours des dernières années. De sorte que le Québec accuse un déficit entre 40 000 et 60 000 logements pour propriétaires-occupants et pour fins locatives. L’organisme considère que stimuler l’offre, principalement en accélérant le rythme des mises en chantier, permettrait à la fois de résorber la pénurie et de faire diminuer la pression sur les prix des propriétés existantes.

Québec Hebdo

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