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L’Art de l’organisation

Photo: 123RF

Avec nos vies effrénées on a tous et toutes besoin d’optimiser le peu de temps que l’on a dans nos semaines. Nathalie Bureau, spécialiste en gestion de temps, a bien voulu nous révéler quelques trucs pour mieux gérer et organiser notre quotidien.

10 trucs concrets

1. Désengager le pilote automatique

À la fin de l’été, c’est la folie du retour à l’école qui s’empare de nous, alors qu’au début de la belle saison, on s’empresse d’inscrire fiston à une foule d’activités. «À différentes périodes de l’année, on oublie de s’arrêter et de se demander: est-ce que ça me convient encore? Comment puis-je récupérer du temps? Consciemment, il faut prendre le temps de faire le point et faire des ajustements pour éviter de tomber dans un moule. Si le faut, on désinscrit notre enfant d’un ou deux cours ou alors on délègue à quelqu’un d’autre la gestion de ce cours-là. Peut-être que grand-papa peut aider? Sinon, dans le tourbillon, on ne voit pas notre temps aller.»

2. Faire taire la bulle de culpabilité

Les parents veulent souvent tout donner à leurs enfants. Ils se mettent de la pression pour faire participer leur enfant à des activités sociales, sportives, et culturelles en plus de celles de l’école. «Quand je parle de faire taire la bulle de la culpabilité, je veux dire qu’il faut être capable de dire à son enfant: je ne peux pas tout faire, donc tu n’auras pas de piano cette année, et de ne pas se sentir coupable, pour que ça ne nous ronge pas toute l’année. Les enfants sont plus compréhensifs que l’on peut s’imaginer. Il ne faut pas sous-estimer leur pouvoir d’adaptabilité, peu importe leur âge.»

3. Faire une croix sur ce qu’on s’impose inutilement

Il faut revoir nos façons de faire, surtout celles qu’on garde sans trop savoir pourquoi, parce qu’on l’a appris comme ça ou parce que notre mère le faisait ainsi. «Est-ce que ma maison est obligée de ressembler à une revue de décoration? Faire l’époussetage aux trois semaines ce n’est pas grave, et si les amis regardent le ménage en venant chez vous, ce ne sont pas les bons amis!»

4. Utiliser un langage positif

La manière dont on se parle à soi-même et les mots que l’on utilise ont un grand pouvoir sur nos émotions et notre attitude. Il ne faut pas oublier que notre subconscient travaille beaucoup. «Je suis dans le jus! Je suis débordée ça n’a pas d’allure! Je suis toujours à la course! On se met un poids supplémentaire sur tout ce qu’on a à faire en se répétant des phrases comme celles-là. Vaut mieux remplacer par: Je vais passer au travers! Une étape à la fois! On va trouver des solutions.»

« Il faut bloquer du temps pour soi dans l’agenda au même titre que le reste.  Ça évite que le presto saute par trop d’accumulation.»

-Nathalie Bureau

5. Favoriser l’autonomie des enfants

La base c’est d’organiser les endroits de rangements pour que les enfants soient autonomes. «Quand je fais mes séances de coaching, je réalise que pour la majorité des parents débordés, les enfants ne font rien dans la maison. Afin de favoriser l’autonomie, je leur suggère de vérifier si les espaces sont aménagés pour que les enfants ne soient pas dépendants d’eux tout le temps. La hauteur des crochets par exemple.»

6. Élargir notre cercle de ressources et de bienveillance

Le mot clé: déléguer. «On a tous besoin de temps en temps d’un transport pour les pratiques de nos enfants, ou d’aller faire une commission au dépanneur. Est-ce que mon voisin peut jeter un œil sur mes enfants pendant 15 minutes, au lieu de les embarquer tous dans l’auto? On a des tantes et des oncles à la retraite et on n’ose pas leur demander, mais ça leur fait tellement plaisir de voir de jeunes enfants. Si on est plus introverti, on fait l’effort de jaser sur le terrain de soccer pour partager éventuellement des tâches avec les autres parents. Même chose pour les petits travaux dans la maison qui pourraient être faits par un voisin en échange de bons services.»

7. Donner des tâches aux enfants

«Vieillir comporte des privilèges, mais exige aussi des responsabilités! J’ai toujours eu cette philosophie aux anniversaires. OK, à partir de maintenant tu pourras aller au lit plus tard… mais maintenant tu vides le lave-vaisselle, ou tu as la lessive à plier. Les gens ne comprennent pas, ils pensent qu’ils sont trop petits ou que c’est exploiter les enfants. Mais j’ai eu la chance d’explorer le fonctionnement du cerveau des enfants après 30 ans en enseignement et je peux vous dire qu’en maternelle on voit les enfants qui ont des tâches versus ceux qui n’en ont pas. Ranger les fourchettes, cuillères et couteaux, c’est de l’assemblage mathématique, et ça devient plus facile parce que pratiqué à la maison. C’est aider tes enfants que de les responsabiliser. Et en même temps ça aide à ta propre gestion de temps.»

8. Faire des listes pour tout

Tout noter permet de libérer le cycle réactif du cerveau. Quand on a trop de choses dans la tête, avec des listes c’est moins lourd à porter. «Épicerie, vêtements à réparer, tâches ménagères à faire. Pour les enfants aussi, on crée une liste à faire dans les journées pédagogiques et ils pourront jouer après. Ça peut être vider les poubelles ou le lave-vaisselle, par exemple. On peut faire une liste à cocher pour les petits. Et il faut toujours partir avec ta liste quand tu pars en voiture.»

9. Privilégier le «au fur et à mesure»

Cela s’applique dans tout. Je sors quelque chose, je le range ensuite. Au lieu de laisser s’accumuler cinq brassées de lessive à plier, on les plie au fur et à mesure. «Ça évite que ça devienne des montagnes et que ça devienne décourageant. D’ailleurs, l’une des raisons de la procrastination c’est que c’est devenu trop gros et c’est pour ça que l’on ne le fait plus. Aussi, ne jamais marcher les mains vides. Passer d’une pièce à l’autre avec quelque chose dans les mains, ça fait une différence sur le ramassage au bout de la journée.»

10. Libérer du temps dans l’agenda pour tout ce qui est non essentiel

Est-ce que je suis obligée chaque semaine de faire mon party de filles chez nous? De souper chez mes parents toutes les semaines? «Il est important de rester chez nous à ne rien faire de temps en temps. Un enfant qui s’ennuie développe sa créativité, c’est bon de n’avoir rien à faire. Ça recharge les batteries. Une mère frustrée qui n’a jamais de temps à elle n’est pas une bonne mère. Il faut qu’elle puisse souffler, avoir un peu de tranquillité pour faire quelque chose pour elle, ce qui va lui permettre d’être une meilleure mère.»

Nathalie Bureau est membre Feuille d’or des Organisateurs professionnels au Canada, l’association nationale qui représente les organisateurs professionnels dans tout le pays, de laquelle elle est présentement présidente.

NathalieBureau.com

 

 

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