Soutenez

La gestion animalière passe par la responsabilisation à Québec

La Ville de Québec fait le pari qu'une meilleure gestion animalière permettra de réduire le problème des chats errants. (Photo Métro Média – Archives) Photo:

MUNICIPAL. La nouvelle politique de gestion animalière de la Ville de Québec mise sur une plus grande responsabilisation des propriétaires. En visant un meilleur contrôle de la population de minous et pitous, on espère accroître leur bien-être ainsi que réduire l’errance et le recours à l’euthanasie.

C’est dans cette optique que l’administration municipale projette de bonifier son Règlement sur les animaux domestiques. Les objectifs ciblés réfèrent au principe utilisateur/payeur, à la sécurité urbaine et au sens civique.

«Une première mesure en ce sens consiste à remplacer la licence par un permis de garde d’un animal. Il s’agit d’un moyen de s’arrimer avec la notion de responsabilité contenue dans le Code civil du Québec et la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal», explique Marie-Pierre Raymond, directrice de l’arrondissement Beauport et responsable de la qualité du milieu à la Ville de Québec.

Ainsi, la politique propose d’instaurer une tarification annuelle modulée pour l’obtention d’un permis d’ici 2020. Pour un chien stérilisé, le tarif actuel de 38$ baissera à 30$. Dans le cas d’un animal non stérilisé, le coût grimpera à 60$. Enfin, pour les chiens jugés à risque à la suite d’un comportement délinquant répertorié (agression ou morsure sur un humain ou un autre animal), son propriétaire devra débourser 250$. Il s’expose également à des amendes en cas de récidive allant de 300$ à 2000$.

Présentée par Marie-Pierre Raymond, la nouvelle politique de gestion animalière mise sur la responsabilisation des propriétaires. (Photo Métro Média – Archives)

Pour les chats, l’obtention d’un permis de garde demeure volontaire. La tarification suggérée pour 2020 s’élèverait à 10$ pour un félin stérilisé et micropucé, contre 30$ pour un animal qui ne remplit pas ces conditions. «On estime que des avantages comme la réduction de la facture du micropuçage, la facilité à retrouver un chat perdu grâce à cette technologie et l’accès à un programme de rabais chez des commerçants locaux inciteront les propriétaires à demander leur permis de garde», ajoute Mme Raymond.

Nouvelles mesures

Parmi les autres mesures avancées dans la politique de gestion animalière que la Ville de Québec a calquée sur les principales agglomérations urbaines du pays, notons:

  • L’obligation de stériliser et micropucer les chats placés en adoption dans un refuge, aussi bien que ceux vendus en animalerie.
  • La mise en place d’un programme de capture, stérilisation, relâche et identification (CSRI) pour aider au contrôle des chats errants estimés à 30 000 à Québec.
  • L’ajout d’aires d’exercices pour les chiens dans des endroits appropriés sur le territoire.
  • L’accroissement des efforts pour retracer le maître d’un animal perdu ou lui trouver un nouveau foyer par l’adoption (recherche, évaluation, soins, promotion et placement).
  • L’instauration d’un programme similaire à «Troc ton ticket» à Montréal, permettant d’éviter une amende en suivant une formation sur le comportement animalier.

Quelques chiffres

  • 43% des ménages à Québec possèdent un chat (116 000) ou un chien (58 400)
  • 9000 animaux domestiques (81% des chats) ont transité par un refuge en 2018
  • 1408 animaux domestiques (93% des chats) ont été euthanasiés en 2018
  • 1,2M$ est le budget lié aux coûts directs de la gestion animalière en 2018

«Il faut prévoir un budget annuel d’environ 1600$ pour un chat et de 2300$ pour un chien de plus de 7kg.» – Association des médecins vétérinaires du Québec

Québec Hebdo

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.