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Gallese «isolé de la société» pour les 25 prochaines années

Fort suivie, la comparution d’Eutachio Gallese s’est arrêtée à l’étape de la divulgation de la preuve, alors qu’il a plaidé coupable du meurtre au premier degré de Marylène Lévesque. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

TRIBUNAL. L’intention de plaider coupable s’est confirmée dans le dossier d’Eustachio Gallese. L’accusé a reconnu être l’auteur du meurtre au premier degré de Marylène Lévesque, qu’il a tuée d’une trentaine de coups de couteau dans un hôtel de Sainte-Foy.

Tel que le prévoit le Code criminel, il a aussitôt été condamné à la détention à perpétuité. Il ne pourra espérer une nouvelle libération conditionnelle avant 25 ans. Rappelons que l’accusé est un récidiviste en matière d’homicide. Il venait de compléter 15 ans de pénitencier pour le meurtre non prémédité de son ex-conjointe.

«La peine qui vous est imposée ne doit pas être perçue comme une vengeance sociale. Toutefois, devant la gravité des gestes reprochés et pour la sécurité du public, la Cour se doit de vous isoler en détention», a justifié le juge Louis Dionne.

Rappel des faits

Précédemment, le procureur de la Couronne, Me Jean-Philippe Lanthier, a rappelé les faits dans cette triste affaire. Il en ressort que Gallese avait obtenu de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) la permission de fréquenter des salons de massages érotiques une fois par mois. Il a développé un attachement profond avec la victime, une travailleuse du sexe qu’il fréquentait souvent en dehors de son lieu de travail, se trouvant ainsi en contravention de l’autorisation accordée.

Sentant de la distance et du rejet de la part de la jeune femme de 22 ans, il a développé de l’anxiété et de la jalousie. Incapable d’accepter que la relation prenne fin, il ébauche un plan pour enlever la vie de la victime avant de se suicider. Ces éléments de preuve ont convaincu la Couronne de la préméditation du crime. Après un souper au restaurant Le Galopin, Gallese est passé à l’acte après avoir eu une relation sexuelle dans l’hôtel Sépia. Il s’est livré à la police et a confessé son crime dans les heures qui ont suivi.

Douleur et incompréhension

Ayant reconnu l’exactitude des faits, l’accusé a été déclaré coupable par le juge Dionne. Le beau-père de la victime, François Goulet, a ensuite lu un mot illustrant les séquelles et la souffrance vécues par les proches de la victime. Il a notamment précisé que «la Terre avait arrêté de tourner le 22 janvier dernier pour tous ceux qui connaissaient Marylène et que la douleur est encore très présente».

L’avocat de la Défense, Me Richard Beaudry, a également lu une note à l’intention de l’audience. Il y rappelle les principes du système judiciaire qui font que, malgré le caractère répréhensible des gestes commis, l’accusé a droit d’être défendu. Soulignant au passage que Gallese admet sa culpabilité en guise de témoignage d’excuse à l’endroit des proches de la victime et pour leur éviter le traumatisme additionnel d’un long procès.

«Ces propos n’engagent que moi, mais il faut se questionner sur le degré de responsabilité de la Commission des libérations conditionnelles dans cette affaire. Comment a-t-on pu l’échapper à ce point, alors que plusieurs signes avant-coureurs auraient dû être décelés», conclut l’avocat de Défense, avant de voir son client prendre le chemin des cellules.

Québec Hebdo

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