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Un père incarcéré pour des corrections trop sévères

TRIBUNAL. Reconnu coupable d’avoir infligé des punitions trop dures et parfois violentes à ses enfants pendant une longue période, un père de famille a pris le chemin des cellules. Pour ses abus physiques à l’endroit d’au moins trois de ses quatre enfants issus de trois unions différentes, ainsi qu’à sa dernière conjointe, Guy Veilleux devra purger une peine de 6 mois de prison.

Justice

Depositphotos.com – belchonock

L’homme âgé de la quarantaine faisait face à sept chefs d’accusation de voies de fait. Ceux-ci étaient en lien avec des corrections et des punitions exagérément sévères, dans un contexte familial difficile. Parmi les punitions infligées, il exigeait que ses enfants restent à genou dans un coin avec les mains sous les genoux pendant de longs moments. Il y a eu aussi des serrages de bras et de jambes, des coups de ceintures, usage de la force pour obtenir obéissance, ainsi que de la violence pour soumettre une conjointe.

Au cours des représentations sur la peine, la Couronne avait suggéré 9 mois de prison, tandis que la Défense proposait la détention avec sursis. Le Tribunal s’est toutefois dit sensible à la répétition des gestes par l’accusé, pendant près de 15 ans, qui ont eu des impacts sur le développement des victimes et laissé des séquelles inhérentes.

Parmi les facteurs atténuants, la juge Hélène Bouillon a pris en considération le fait que Veilleux a reconnu en partie ses torts, qu’il a profité d’une thérapie pour homme violent et qu’il entretient de meilleures relations avec ses enfants qui le voient sous supervision. À l’opposé, elle note comme facteurs aggravants les sévices infligés à des jeunes de moins de 18 ans sous sa protection, les abus d’autorité, la fréquence des gestes sur plusieurs victimes et leur reproduction après une intervention de la Direction de la protection de la jeunesse.

«La peine se doit de porter un message de réprobation envers les gestes répétés qui ont été commis sur une longue période par l’accusé. En l’occurrence, accorder un sursis dans cette cause serait inapproprié», a justifié la juge Bouillon. La peine de 6 mois de prison qu’elle a imposée à Veilleux est assortie d’une probation de 3 ans, d’un suivi de 18 mois avec thérapie requise, ainsi que d’une interdiction de communiquer avec les victimes durant sa détention et une interdiction de posséder des armes pour 10 ans.

Québec Hebdo

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