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L’ex-chef de police de Wendake assigné huit mois à résidence

TRIBUNAL. Reconnu coupable de fraude envers sa communauté, l’ex-chef de police de la nation huronne de Wendake a été condamné à 8 mois de détention. Malgré la gravité relative du crime pour une personne en autorité, Éric Gros-Louis a pu bénéficier d’une peine à être purgé dans la collectivité.

L’ex-chef de police de Wendake, Éric Gros-Louis, a quitté le palais de justice de Québec sous l’œil des caméras, pour entreprendre sa détention dans la collectivité.

(Photo TC Media – François Cattapan)

En cours de procédures, il a été démontré que l’ex-chef de police suspendu à la fin de 2012 puis congédié en janvier 2013 a soutiré trois montants pour un total de 7000$ de la réserve prévue pour tenir des opérations spéciales. Le prévenu avait faussement allégué que l’argent avait servi à dédommager des sources policières. Les sommes ont plutôt transité par le compte bancaire de Gros-Louis, pour éventuellement payer des travaux de rénovation personnels.

Dans sa décision, le juge Pierre Rousseau souligne que la fraude n’implique pas un montant important. Toutefois, il estime qu’il faut s’attarder à la préméditation du geste, la tentative de camouflage par de faux reçus et le prélèvement de la totalité des fonds contenu dans le budget spécial.

«Bien que l’accusé soit sans antécédents judiciaires, l’abus de confiance qu’il a commis dans la fonction de prestige qu’il occupait constitue un facteur très aggravant. Il faut aussi tenir compte qu’il a agi par pure cupidité, alors qu’il bénéficiait d’un traitement enviable et substantiel. Ses gestes ont nui à la confiance du public en ses autorités et miné l’image de son corps policier», a déploré le magistrat.

Cas unique

Le juge Rousseau a ajouté que le crime commis en était un d’exception dans les circonstances. À cet égard, nulle part dans la jurisprudence, il n’a trouvé de cause de fraude impliquant un chef de service de police.

Considérant que Gros-Louis est sur le point de compléter une maîtrise en administration publique, le Tribunal estime qu’il pourra redevenir un actif pour la société. Aussi, comme il ne représente pas un danger pour la société, l’option d’une peine dans la collectivité était envisageable. Pour les 4 premiers mois de sa détention dans la collectivité, l’accusé sera assigné à sa résidence 24h sur 24. Au cours des 4 mois restants, il pourra sortir de jour, pour vaquer à ses occupations. Un suivi probatoire s’applique pour 2 ans.

TC Media

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