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Un couple échangiste de Québec plaide coupable de crimes sexuels

TRIBUNAL. Arrêté pour avoir eu des échanges sexuels impliquant des mineures de moins de 16 ans, un couple incestueux de Québec a plaidé coupable à des accusations réduites. Les deux accusés, qui ont rompu depuis les événements sordides, ont reconnu la gravité de leurs gestes et, surtout, voulu éviter aux deux jeunes victimes, dont une de leur enfant, d’être davantage perturbées en ayant à témoigner dans le cadre d’un procès.

Palais de justice de Québec.

(Photo TC Media – Archives)

L’audience s’est déroulée en trois temps. La juge Johanne Roy a d’abord consigné les plaidoyers des accusés. La procureure de la Couronne, Me Valérie Lahaie, a ensuite procédé à un résumé des faits. Enfin, les parties ont réclamé la confection de rapports sexologiques détaillés en vue de la détermination de la peine à infliger.

Rappelons que pour protéger l’identité des deux jeunes filles impliquées dans ces crimes à caractère sexuel, une ordonnance de non-publication interdit d’identifier les quatre adultes incriminés. Précisons que certains des 8 chefs ont été retirés ou atténués. La femme âgée de 23 ans de l’ex-couple de Québec a plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels sur les deux enfants. Dans le cas de l’homme de 36 ans, il a reconnu sa culpabilité par complicité aux mêmes accusations.

Trame désolante

Admise par les avocats de la Défense, Me Geneviève Bertrand et Jérôme Tremblay, la trame factuelle relatée par la Couronne fait état d’un échange de partenaires convenu entre adultes consentants avec un couple de Saint-Lin. C’est lors d’une rencontre planifiée à la résidence des ex-amants de Québec, qu’il aurait été décidé d’intégrer aux jeux sexuels la fille la plus âgée de chacun des couples.

Les quatre adultes sont alors descendus dans la chambre où dormaient les gamines de 7 et 11 ans. Les deux femmes ont alors fait des attouchements allant jusqu’au cunnilingus sur la fille de l’autre, en plus de les inciter à se toucher et faire de même entre elles. Présents, les hommes encourageaient et regardaient les actes illégaux sans les empêcher, d’où leur incrimination par complicité.

Enquête révélatrice

Ironiquement, c’est une enquête menée sur le couple de Saint-Lin pour production de pornographie juvénile impliquant leur aînée qui a révélé l’histoire. Dans un témoignage ponctué de trous de mémoire propre à une enfant traumatisée par de multiples sévices sexuels, la jeune fille a indiqué avoir notamment participé à des ébats sexuels avec des adultes dans une maison de Québec. Les recherches policières pour ses délits commis entre 2014 et 2016 ont conduit aux accusés qui viennent de plaider coupable.

Me Lahaie à la Couronne a précisé à la juge Roy que le résumé était succinct. Une preuve plus abondante sera dévoilée lors de la détermination de la peine, ce qui ouvre la porte à des exigences beaucoup plus élevées que le maximum prévu de 5 ans de détention. De son côté, la Défense a admis que les accusés sont disposés à suivre toute thérapie requise. La confection de rapports sexologiques détaillés nécessitera du temps, ce qui reporte le prochain passage en Cour au 13 juillet à l’étape des observations sur la peine.

TC Media

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