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Une fausse thérapeute reconnaît avoir usurpé le titre de psychologue

TRIBUNAL. Après une vaine tentative de repousser à nouveau les procédures, cette fois parce qu’elle avait un nouvel avocat, une fausse thérapeute vient de plaider coupable à une série de chefs d’accusation pour avoir exercé illégalement le métier de psychologue. Mélanie-Eugénie Chisholm a sévi en 2014 et 2015 auprès de trois victimes incluant deux enfants, dont les parents se sont fait piéger par ses beaux discours.

Me Louis Gélinas, avocat de l’OPQ.

(Photo TC Media – François Cattapan)

Ses plaidoyers de culpabilité ont été enregistrés pour 7 des 13 chefs d’accusation portés contre elle. Ceux-ci référaient principalement à des délits pour avoir usurpé le titre de psychologue, effectué de fausses évaluations pour troubles mentaux et exercé illégalement la psychothérapie.

L’avocat de l’Ordre des psychologues du Québec, Me Louis Gélinas, a expliqué que les peines encourues étaient d’ordre financier pour cette cause entendue au niveau pénal. Le montant maximal pour avoir agi auprès de mineurs s’élève à 10 000$. Au total des 7 chefs retenus, la Lévisienne de 45 ans se voit imposer un remboursement global de 55 000$, en plus des frais juridiques.

«Si jamais, comme cela a été évoqué, Mme Chisholm ne peut payer les amendes élevées, elle devra compléter des travaux compensatoires équivalents à la somme réclamée. Nous, ce qu’on veut, ce n’est pas de poursuivre les gens dans les palais de justice, mais avant tout de faire respecter les lois sur les professions et protéger le public», a précisé Me Gélinas au nom de l’ordre professionnel qu’il représente.

Diagnostics erronés

Parmi les mauvais diagnostics prononcés par la fausse psychologue, on en retrouve un pour un présumé problème de dyslexie. Finalement, un examen plus poussé auprès d’un neuropsychologue aura révélé que le plaignant souffrait plutôt du syndrome Gilles-de-la-Tourette, une affection qui se manifeste par des tics moteurs et vocaux développés durant l’enfance.

Une autre fois, Chisholm a recommandé à un garçon qui traversait une dépression de cesser sa médication. L’ado a rapidement décliné et des experts ont dû hausser sa dose initiale afin de corriger le problème et éviter une grave détérioration de son état de santé. Le père du jeune homme qui se porte mieux désormais a témoigné vouloir faire connaître leur mésaventure, pour éviter que d’autres parents ne se fassent prendre.

Invitée à se prononcer par le juge Carl Thibault, avant de confirmer la sentence, l’accusée a tenu à s’excuser auprès de familles qui lui avaient fait confiance. «Je suis désolée pour tout ce que j’ai fait», a-t-elle signifié en pleurant. Précisons que Chisholm n’est pas au bout de ses peines, car après cette cause pénale, elle doit revenir au palais de justice de Québec le 23 mars pour subir un procès au criminel.

TC Media

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