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Le juge se récuse dans la cause du braquage au Dooly’s

TRIBUNAL. Nouveau report dans le dossier d’Erwin-Gilberto Medina, reconnu coupable de complot pour avoir participé de l’intérieur au vol qualifié perpétré à l’automne 2012 au bar-billard Dooly’s de Beauport. Cette fois, c’est le magistrat qui annonce être dans l’obligation de se retirer du dossier, en raison d’un conflit avec le nouvel avocat de l’accusé.

Erwin-Gilberto Medina reste en liberté en attendant la détermination de sa peine.

(Photo TC Media – Archives)

La cause n’a donc pas progressé à l’étape des représentations sur la peine. Dès le début, jeudi matin, le juge René De la Sablonnière a dénoncé un différend avec l’avocat de la Défense, Me Jean-Roch Parent. S’interdisant d’agir dans tout dossier défendu par ce dernier pour préserver l’apparence de justice, le président du Tribunal a invité les parties à se présenter devant le juge coordonnateur, lundi prochain. Une nouvelle date sera alors déterminée pour procéder devant un autre magistrat.

Cette affaire qui date de plus de quatre ans n’en est pas à ses premiers rebondissements occasionnant des délais. En effet, Medina a déjà changé deux fois d’avocat en cours de procédures. D’abord, à la suite de l’enquête préliminaire et, dernièrement, après le verdict de culpabilité rendu à son endroit en février. Pour illustrer de la longueur du dossier, mentionnons que deux coaccusés dans ce vol qualifié ont été appelés à venir témoigner après leur remise en liberté sous conditions aux deux tiers de leur peine.

Rappel des faits

Le braquage spectaculaire avait fait la manchette, à l’époque, alors que trois cagoulards avaient pris en otages le gérant et le concierge du Dooly’s des Promenades Beauport. À la pointe du fusil, ils leur avaient suffi de moins de 10 minutes pour vider sept coffres et distributrices d’argent pour les machines de loterie vidéo. Le vol perpétré vers 5h30 du matin, le 20 novembre 2012, avait permis de récolter la totalité des fonds disponibles sur place pour débuter la journée, soit près de 60 000$.

Au fil de l’enquête, un doute a été soulevé quant à la nécessaire participation d’un complice de l’intérieur pour expliquer l’efficacité du coup. Le soupçon a mené à porter des accusations contre Medina, le gérant en fonction. Les enquêteurs ont relevé plusieurs éléments circonstanciels qui confortaient leurs prétentions. Ce sont ces aspects que le juge De la Sablonnière a soulignés pour justifier son verdict de culpabilité. Il n’avait pas donné foi à la version d’un complice voulant que l’organisateur du vol a fait croire à la participation du gérant pour s’attribuer une plus grande part du butin.

TC Media

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