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Une entraîneuse de patin attend son verdict pour agression sexuelle

TRIBUNAL. L’avocate de la Défense n’en démord pas dans la cause de l’entraîneuse de patinage artistique Lucie Verret accusée d’agression sexuelle sur un jeune protégé de 14 ans, il y a plus de trois décennies. Sa cliente doit bénéficier du doute raisonnable et être acquittée devant un témoignage confus, décousu et truffé d’invraisemblances.

Au Palais de Justice de Québec ce matin, trois juges ont entendu les arguments des deux parties dans la cause en appel de Jacques Desjardins.

Courtoisie

Pour Me Suzanne Corriveau, il n’y a pas lieu de condamner une personne sur des soupçons. C’est contre le principe de présomption d’innocence. Elle rappelle qu’il en va de la responsabilité de la Couronne de prouver chaque élément de la preuve.

«Nous sommes devant des versions totalement contradictoires, mais celles-ci ne doivent pas être confrontées. Il incombe à la juge de les apprécier à la lumière de leur fiabilité et de leur plausibilité. Dès que subsiste un doute, comme c’est de toute évidence le cas ici, cela ne peut que favoriser l’acquittement», insiste Me Corriveau en évoquant le témoignage convaincant de sa cliente.

À l’opposée, la procureure de la Couronne, Me Valérie Lahaie, maintient que la preuve démontre que l’agression sexuelle s’est bien produite en 1985. «Certes, plaide-t-elle, certains détails sont imprécis après tout ce temps, mais il n’y a pas de failles dans le témoignage de la victime. Des témoins ont corroboré certains faits et les séquelles sont trop importantes sur la vie de cet homme pour que cette histoire soit inventée.»

Après avoir entendu les plaidoiries des parties, la juge Réna Émond a pris la cause en délibéré. Elle rendra son verdict le 20 avril prochain en après-midi.

Crime d’époque

Selon les dires de l’homme aujourd’hui âgé de 46 ans, les gestes reprochés auraient eu lieu en 1985 dans l’appartement de l’accusée alors âgée de 24 ans. Le garçon de 14 ans qui prenait du galon sur la scène provinciale du patinage artistique se rendait chez Verret pour améliorer sa technique et parfaire une chorégraphie.

Au fil d’un rapprochement lors d’exercices effectués chez l’accusée, il s’est retrouvé nu et aurait eu deux relations sexuelles complètes avec elle. Le délit a été dénoncé environ 25 ans plus, soit en juin 2011 comme l’indique la déposition faite à la police. C’est un reportage télévisé sur une histoire d’agression sexuelle ressemblant à la sienne, qui a fait remonter les souvenirs et la perturbation chez l’homme.

TC Media

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