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Bertram Dow plaide coupable et évite un… 3e procès pour meurtre

TRIBUNAL. Remis en liberté après avoir purgé plus de 11 ans d’une peine confirmée deux fois pour homicide, Bertram Dow ne subira finalement pas un troisième procès pour cette affaire qui remonte à mars 2004. Il a choisi de plaider coupable à une accusation de meurtre au second degré, lundi, au palais de justice de Québec devant le juge Serge Francoeur de la Cour supérieure.

Bertram Dow a reconnu sa culpabilité pour meurtre au 2e degré. (Photo TC Media – François Cattapan)

Cette éventualité semblait se dessiner puisqu’à l’aube de la troisième audience l’étape du choix d’un nouveau jury avait été annulée. Dès lors, il était clair que des négociations avaient lieu entre les parties, afin d’en arriver à une entente pour régler ce dossier remontant à plus de 12 ans.

À l’époque, Dow en état d’ébriété s’était disputé avec des voisins de Port-Daniel. Revenu avec une arme à feu, il avait atteint mortellement Russel Duguay et tenté sans succès de faire de même avec le fils de ce dernier Byron. Les causes de meurtre et de tentative de meurtre ont été traitées séparément depuis le début des procédures.

L’homme de 62 ans avait été précédemment reconnu coupable de meurtre une première fois en 2006. Il avait alors reçu une peine de prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans. L’accusé d’expression anglaise a obtenu un second procès en 2010, parce que ses droits linguistiques n’avaient pas été respectés.

Un troisième procès a ensuite été ordonné en mars 2015, cette fois en raison d’une faute de droit dans l’adresse du juge au jury. Rappelons que sa culpabilité avait été maintenue à l’issue de chacun des deux premiers procès. Toutefois, la possibilité de libération avait été prolongée à 12 ans en 2010.

Rebondissements

En plaidant coupable, non seulement Bertram Dow évite à la famille des victimes présente lors des audiences la tenue d’un troisième procès, mais il met un terme à plus d’une décennie de rebondissements dans ce drame survenu en mars 2004. Les proches du disparu ont d’ailleurs remis une déclaration énumérant les séquelles psychologiques subies depuis les tristes événements et à la reprise de chaque procès.

Libéré après avoir remporté un deuxième appel, l’accusé qui réside désormais dans la région de Québec reste en liberté en attendant la suite des procédures. Contrairement à l’habitude, le juge Francoeur n’a pas rendu sa décision sur le banc quant à la peine à imposer à l’accusé. Il a convoqué les parties le 28 février prochain à 10h pour les représentations sur la peine.

Selon les dires des avocats René Verret, à la Couronne, et Marcel Guérin, à la Défense, il est envisageable qu’une suggestion commune sera présentée. Celle-ci devrait se situer entre 10 et 25 ans de détention avant de permettre une demande de libération conditionnelle et restera à être acceptée par le juge.

Québec Hebdo

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