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Des délits criminels surviennent en plein palais de justice

TRIBUNAL. Bien que cela puisse paraître ironique, des gens se font à l’occasion appréhender pour des délits criminels en plein palais de justice. Impatience, saute d’humeur, perte de contrôle ou oubli d’une substance interdite dans ses vêtements, les raisons d’intervenir pour les forces de l’ordre sont variées bien que peu fréquentes.

Contrairement à la croyance populaire, des actes criminels sont commis même aux portes des salles d’audience des palais de justice.

(Photo TC Media – Archives)

Une récente agression commise par un accusé dans une cause à caractère sexuel contre deux journalistes de la télé au palais de justice de Québec a rappelé cette éventualité. De toute évidence, ce n’est pas parce qu’ils se trouvent au cœur de l’appareil judiciaire que certains prévenus y pensent à deux fois avant d’ajouter aux frasques contenues dans leur feuille de route criminalisée.

Un document obtenu par TC Media en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics révèle qu’il n’est pas rare que le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales soit sollicité. Les arrestations effectuées par des constables spéciaux dans les palais de justice vont au-delà des mandats d’arrêt et des bris d’engagement. Les voies de fait, l’intimidation et la possession de drogue arrivent en tête de liste des raisons pour lesquelles des rapports d’événement sont rédigés.

Sur le plan statistique, c’est au palais de justice de Montréal où on dénombre le plus grand nombre de citoyens menottés (123) pour des méfaits durant l’année 2015. Ceux de Québec (27), Saint-Jérôme et Gatineau (15), Longueuil (12), Laval (10), Granby (5) et Trois-Rivières (3) suivent dans l’ordre en se référant au plus récentes données compilées par le ministère de la Sécurité publique.

Juges chahutés

Il arrive aussi que des juges subissent les foudres d’accusés et de visiteurs du palais de justice. Selon des données consultées par TC Media en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics, les magistrats du Québec ont été l’objet de divers écarts de conduite au cours des 10 dernières années. Ceux-ci se manifestent sous forme de menaces, d’agressions physiques et d’agressions verbales, dont ils ont fait les frais à l’intérieur des murs du palais de justice principalement, mais également dans l’aire de stationnement ou ailleurs, comme à leur domicile.

Sans surprise, c’est Montréal qui remporte la palme peu enviable avec 632 incidents impliquant un membre de la magistrature signalés depuis 2008. En contrepartie, à peine trois cas l’ont été à Mont-Laurier. D’après les données comptabilisées par le ministère de la Justice pour la même période, après Montréal les villes où le plus grand nombre d’épisodes violents ont été dénoncés par des juges sont : Québec (489), Longueuil (194), Saint-Jérôme (160), Gatineau (129), Sherbrooke (96), Trois-Rivières (90) et Laval (81).

TC Media

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