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Des tentatives de leurre lui valent 6 mois de prison

TRIBUNAL. Même dans le confort de son foyer, les fréquentations doivent respecter la loi en matière de relations avec les mineurs. Frank Desmeules l’a appris à ses dépens, lui qui vient de se voir imposer 6 mois de détention pour avoir tenu à au moins deux reprises des conversations à caractère sexuel sur les réseaux sociaux avec des jeunes filles qu’il savait âgées de moins de 16 ans.

Frank Desmeules devancé par son avocat, Me Jean-Marc Fradette, à leur entrée dans la salle d’audience du palais de justice de Québec.

(Photo TC Media – François Cattapan)

Selon le récit des faits présenté par le procureur de la Couronne, Me Régis Juneau-Drolet, l’homme d’affaires de Québec s’est fait prendre dans une opération de cybersurveillance. Sans qu’il le sache, ses discussions qui ont vite tourné au grivois et à la proposition de contacts sexuels étaient acheminées à des agentes de police, qui se faisaient passer pour des adolescentes.

Avant que le tout mène à d’éventuelles rencontres, une intervention policière a été menée chez lui. La perquisition a permis de dénombrer plus de 10 000 échanges via des sites de rencontres connus, dans lesquels Desmeules était impliqué sous un pseudonyme. Aux prises avec des problèmes familiaux depuis la révélation des délits qui se sont échelonnés entre janvier 2014 et décembre 2015, l’homme de 50 ans alors actionnaire minoritaire de la station touristique Massif du Sud a rapidement plaidé coupable.

Son avocat, Me Jean-Marc Fradette, a tenu à faire savoir au juge que son client s’est aussitôt repris en main. Il a reconnu ses torts et émis des regrets sincères pour ses comportements, même si ceux-ci sont restés virtuels, allant jusqu’à entreprendre une thérapie psychologique de son propre gré et à ses frais.

En considérant le fait que les infractions se sont déroulées sur une longue période, mais aussi que Desmeules est sans antécédents judiciaires, qu’il a plaidé coupable et qu’il est en phase de réhabilitation avec peu de risques de récidive, le juge Jean Asselin a entériné la suggestion commune des parties. À la peine de 6 mois d’incarcération, il a ajouté notamment une probation de 3 ans, un suivi de 2 ans, un prélèvement d’ADN, une inscription pour 10 ans au registre des délinquants sexuels, ainsi qu’une interdiction d’accès à Internet sauf dans le cadre d’un travail.

TC Media

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