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Prison discontinue pour avoir embouti un restaurant ivre au volant

TRIBUNAL. S’étant précédemment reconnu coupable de conduite avec les facultés affaiblies et délit de fuite après avoir embouti un restaurant, Yoan Gagnon-Lamarre devra purger une peine de 90 jours discontinus de prison. Le chauffard dans la jeune vingtaine a signifié son intention de rester dans le droit chemin depuis les spectaculaires événements survenus il y a près de deux ans.

Alors qu’il avait près de deux fois la limite d’alcool permise dans le sang, le 21 juin 2014, l’accusé a défoncé la devanture de la pizzéria Stratos de la rue Notre-Dame à L’Ancienne-Lorette, après avoir perdu la maîtrise de son véhicule. Paniqué après cette violente fausse manoeuvre, il a tenté de fuir les lieux en laissant sur place une serveuse blessée par une table projetée sous la force de l’impact. La plaignante qui travaille toujours au même endroit garde une crainte que l’incident se reproduise.

Depuis les tristes événements, Gagnon-Lamarre a beaucoup cheminé, en plus d’avoir repris les études et d’être devenu père de famille. Son avocate, Me Marie-Kim Harvey, a rappelé qu’outre son plaidoyer de culpabilité, il avait respecté les très sévères exigences de remise en liberté. De plus, son potentiel de réinsertion sociale était favorable.

Le juge Bernard Lemieux s’est rendu à la suggestion commune des deux parties. Aux 90 jours de prison à purger les fins de semaine, il a ajouté une probation de 2 ans, le suivi des thérapies recommandées, l’interdiction de consommation d’alcool et de drogues, ainsi que la suspension de son permis de conduire pour 3 ans. Enfin, le jeune homme d’origine autochtone pourra demander à expier son crime à Baie-Comeau.

Désir de changer

Appelé à commenter la décision, Yoan Gagnon-Lamarre a tenu à dire qu’il avait grandement évolué depuis ses frasques en juin 2014. «Je vis avec les conséquences de mes actes et j’en tire une leçon. Je ferai de meilleurs choix à l’avenir et soyez assuré M. le juge qu’il n’y aura plus jamais d’alcool lorsque je serai au volant», a-t-il affirmé avec sincérité, reconnaissant que les circonstances auraient pu être encore plus dramatiques s’il avait causé la mort de la serveuse ou d’une petite famille attablée près de la fenêtre quelques instants avant l’accident.

Le juge Lemieux lui a souhaité bonne chance et de profiter de cette sentence relativement clémente pour rester sur la bonne voie. Il a du même souffle déploré que les conducteurs ne prennent pas suffisamment conscience du danger de conduire avec les facultés affaiblies, jusqu’à ce qu’un drame se produise.

Québec Hebdo

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