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Ordonnance de réintégration des garçons expulsés aux Pères-Maristes

TRIBUNAL. Une décision provisoire de la Cour supérieure ordonne au Séminaire des Pères Maristes de réintégrer trois des six élèves expulsés en lien avec l’échange présumé de photos sexuellement explicites d’adolescentes fréquentant l’école privée de Sillery.

Séminaire des Pères Maristes.

(Photo Métro Média – Archives)

Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, les parents des trois élèves concernés s’étaient adressés au tribunal afin de forcer le Séminaire à réintégrer les enfants. La démarche judiciaire s’appuyait sur leur incapacité à trouver des places dans d’autres écoles privées à temps pour la rentrée scolaire.

«Il ne s’agit pas de minimiser les gestes posés. Il y a eu comportement inacceptable et l’école a dû réagir. Mais il ne faut pas, à l’opposé, aller au-delà de ce que l’on sait et présumer des attitudes ou des gestes non encore prouvés», peut-on lire dans le jugement rendu vendredi.

Devant l’étirement des délais à la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP), l’établissement scolaire en était venu, début août, à interdire la réintégration des trois garçons. On craignait pour l’atmosphère interne. Plus tôt cet été, l’école privée s’était prononcée en faveur du retour des jeunes à l’automne, en s’appuyant sur les valeurs de l’établissement prônant le pardon et l’ouverture à donner une chance de se reprendre.

Ce revirement amène la direction des Pères Maristes à prendre acte du jugement rendu vendredi imposant la réintégration des trois garçons dont les familles se sont adressées à la Cour supérieure dans les derniers jours pour forcer leur retour. L’école n’a d’autre choix que de respecter la décision. Pour seul commentaire, le Séminaire réitère son intention «de redoubler d’efforts pour assurer une rentrée et une année scolaire harmonieuse dans les circonstances».

Pas d’accusations

Précisons qu’il n’y a encore aucune accusation de déposée dans ce dossier. De plus, trois des six présumés fautifs se sont inscrits dans une autre école. Aussi, une seule des trois présumées victimes sera de retour aux Pères-Maristes cet automne.

L’histoire a fait grand bruit durant l’été, alors qu’un groupe de défense des victimes d’actes sexuels a fait circuler une pétition en faveur de l’expulsion des garçons. L’avocat de leurs parents a toutefois résumé la démarche judiciaire de réintégration en signifiant «que c’est au Tribunal à trancher dans ce dossier, pas aux médias sociaux».

Rappelant que la preuve n’est pas complète, le juge Daniel Dumais a précisé que son jugement n’est ni définitif ni permanent. Il qualifie sa décision «d’urgente», en raison de la rentrée scolaire prévue ce lundi 27 août. Le document judiciaire spécifie que «si requis, le procès final se tiendra ultérieurement».

Entre temps, des conditions seront imposées aux garçons concernés. Ils devront notamment avoir une attitude respectueuse, ne pas utiliser de téléphone cellulaire à l’école et ne pas entrer en contact avec les victimes alléguées, sauf lors d’interactions inévitables.

Métro Média

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