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Arnaud Poulin non responsable de tentative de meurtre

TRIBUNAL. Jugé non criminellement responsable pour la tentative de meurtre commise en début d’année à Charlesbourg, Arnaud Poulin voit ainsi les procédures judiciaires à son endroit prendre fin. Celui qui a vécu une crise de schizophrénie au moment des faits restera en détention à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ) pour y recevoir les soins appropriés.

La juge Ellen Paré a fait lecture du rapport d’examen rédigé par le Dr Sylvain Faucher, psychiatre à l’IUSMQ. Le document d’une dizaine de pages a été déposé en preuve par l’avocat de la défense Me Marco Robert. Le tout s’est déroulé en présence de Poulin, assis dans le box des accusés menottes aux poignets, visage tendu et dirigeant des regards nerveux dans la salle d’audience où se trouvait sa mère.

Évoquant le diagnostic expert de schizophrénie paranoïde aux moments des événements, la juge Paré a déclaré l’accusé non criminellement responsable des 4 chefs d’accusation déposés contre lui. Pour la forme, les faits ont été admis par Poulin. Il a reconnu avoir agressé un inconnu à coups de couteau, alors qu’il était en crise le 19 janvier. Le drame s’est déroulé sur le stationnement d’un immeuble à logements près de chez lui, sur la 49e Rue Ouest, dans l’arrondissement Charlesbourg.

Représentée par Me Jean-Philippe Lanthier, la couronne n’a pas contesté les conclusions du rapport psychiatrique. Ce dernier a également mentionné n’avoir pas l’intention de déposer une requête afin que Poulin soit déclaré délinquant à haut risque. L’examen évalue à faible le potentiel de récidive. Le jeune homme de 26 ans demeurera en détention à l’IUSMQ, où il sera suivi par l’équipe traitante. Ses sorties éventuelles seront contrôlées et tout contact lui est interdit avec la victime masculine de 25 ans.

Absolution pour Maxime Cauchon

Le juge Sébastien Proulx a accordé une absolution inconditionnelle à Maxime Cauchon, se rendant à la suggestion commune des deux parties. Le militaire de Valcartier victime d’un choc post-traumatique en Afghanistan avait précédemment plaidé coupable à des accusations de voyeurisme. À sa défense, Me Dominic Renaud a plaidé qu’un casier judiciaire causerait d’importants problèmes à son client, qui s’est repris en main depuis les faits survenus en 2012.

Depuis que son problème d’anxiété a été correctement diagnostiqué et traité par médication, Cauchon a expliqué à la cour avoir élaboré trois plans de carrière. Si la santé le permet, il souhaite compléter une formation d’infirmier militaire. Autrement, il compte se prévaloir du programme de placement des vétérans de l’armée dans la fonction publique fédérale. Enfin, étant issu d’une famille d’entrepreneurs, il a démarré une compagnie d’excavation qu’il veut enregistrer auprès de la Régie du bâtiment. Dans tous ces cas, des antécédents judiciaires ruineraient ses chances de succès.

Les faits reprochés à Cauchon font état d’introduction dans les toilettes des femmes d’un Tim Horton’s et de tentative de filmer avec son téléphone portable sous les parois séparatrices. L’accusé a justifié que ce regrettable manque de jugement s’est produit dans un moment de confusion, alors qu’il cherchait à savoir s’il se trouvait bien dans les toilettes pour hommes.

Le juge a considéré l’absence de préméditation, d’antécédents et d’historique de déviance sexuelle, ainsi que la confirmation par la couronne que la plaignante n’avait pas subi de séquelles permanentes à la suite des événements désagréables. Il a prononcé l’absolution assortie d’un don de 300$ versé au Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).

Québec Hebdo

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