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Acquittement de Bryan Demers-Thibeault maintenu en appel

Photo: /Métro Média - Archives

TRIBUNAL. La Cour d’appel rejette l’appel déposé par la Couronne contre Bryan Demers-Thibeault, dans la cause d’homicide présumé de Stéphane Cormier. Les juges Lévesque, Gagnon et Rancourt maintiennent ainsi le verdict d’acquittement prononcé le 11 mai 2017 par leur collègue Manon Lavoie de la Cour supérieure.

Dans une analyse étoffée sur 43 pages, le trio de magistrats confirme la décision rendue par le jury, au terme de sept jours de délibération. Malgré de nombreux éléments troublants démontrés dans ce dossier, la preuve restait essentiellement circonstancielle. Or, le Tribunal n’a pas été convaincu hors de tout doute que l’accusé alors âgé de 29 ans était bel et bien l’auteur du meurtre de Stéphane Cormier. Ce dernier est disparu à Drummondville en avril 2011 et son corps n’a jamais été retrouvé.

La Cour d’appel concède qu’une erreur a pu être commise dans la plaidoirie de la Défense sans être corrigée lors des informations transmises au jury. «Toutefois, même en considérant l’importance de cette erreur en ce qui a trait à l’appréciation de la crédibilité de l’accusé. Il ne s’agit pas d’une erreur justifiant, en l’espèce, une ordonnance de nouveau procès», conclut le juge Jacques J. Lévesque.

Retour sur le procès

Rappelons que l’enquête policière à l’époque avait soulevé d’importants soupçons à l’endroit de Demers-Thibeault. L’individu était considéré comme le principal fournisseur de drogue de la victime. Il avait même été démontré et admis qu’il était l’auteur d’une demande de rançon envoyée au père de Stéphane Cormier, en vue de rembourser une dette de consommation de plus de 20 000$.

En plus de l’absence de corps, aucune trace d’ADN de la victime n’a permis de relier Demers-Thibeault à sa disparition et sa séquestration. L’accusé a par ailleurs plaidé que la victime était connue pour ses problèmes de consommation, au point d’avoir tendance à se mettre dans le pétrin et de se faire des ennemis. Reste que, comme le constate la Cour d’appel dans sa décision, «la poursuite n’a pu présenter des éléments de preuve réalistes et convaincants, qui auraient permis au jury de prononcer un verdict de culpabilité.

Incarcéré pour une autre cause

Malgré l’acquittement, Demers-Thibeault demeure derrière les barreaux. Il continue de purger une autre peine après avoir été reconnu coupable, en novembre 2016, du meurtre au second degré de Robert Lepage, un cochambreur de Limoilou poignardé à mort en 2014. Il a été condamné à une peine minimale de 15 ans avant de pouvoir espérer une libération sous conditions. Selon les suivis effectués auprès du prévenu durant son incarcération, ce dernier montre des progrès encourageants dans son processus de réhabilitation.

Québec Hebdo

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