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Lourde peine de détention pour le braqueur de guichets à Sainte-Foy

Photo: Métro Média - Archives

114 mois de pénitencier pour des vols de… 1400$

TRIBUNAL. Le principal acteur du couple de braqueurs de commerces et de guichets automatiques ayant sévi dans le secteur de Sainte-Foy à l’été 2017 prend le chemin du pénitencier pour une longue période. Alain Gosselin a été condamné à une peine de 9 ans et demi de détention estimée sévère et proportionnelle à la gravité des crimes commis.

Selon le récit des 10 chefs d’accusation pour vols qualifiés et voies de fait auxquels l’individu de 58 ans a plaidé coupable, certaines victimes ont été agressées avec violence. Des actes graves qui, au bout du compte, auront rapporté la maigre somme de 1400$. Le butin des cinq larcins commis entre la fin de juillet et la mi-août 2017 a essentiellement servi à Gosselin et à sa conjointe de l’époque, Julie Arsenault, pour soulager leur besoin de consommation de drogues. Celle-ci avait reconnu ses torts précédemment.

Rappelons que le mode opératoire et les descriptions fournies par les victimes ont permis aux policiers de relier le duo de malfaiteurs aux cinq crimes qui ont inquiété Québec et particulièrement l’ouest de la ville à l’époque. Les braquages à la pointe du couteau ou à coups de bâton de baseball ont toujours été perpétrés sournoisement, les victimes étant attaquées par l’arrière et sans avertissement. Les agressions ont eu lieu dans des guichets automatiques, ou dans des commerces.

L’une des victimes était un homme de 88 ans que l’accusé a molesté à la sortie de sa voiture dans le stationnement du Bureau en Gros du boulevard Laurier, avant de prendre la fuite avec le contenu de son portefeuille. Un autre homme de 85 ans avait été roué de coups de bâton de baseball lui ayant valu une fracture de l’omoplate en plus d’être détroussé de 500$. Enfin, un autre homme dans la quarantaine avait été laissé inconscient au pied d’un guichet automatique avec une fracture à la base du crâne.

En reconnaissant la longue liste des faits lui étant reprochés, Alain Gosselin a tenu à présenter ses excuses. «Je suis profondément désolé pour les victimes et bouleversé par le récit des faits. Il n’y avait jamais eu de violence auparavant dans ma vie, à part pour me défendre. Je suis dépassé par la gravité des événements», a-t-il énoncé en fixant le sol tête baissée. Ce dernier cumule une imposante collection d’antécédents judiciaires, mais rarement pour des délits majeurs ni avec violence.

Suggestion commune

Le juge Hubert Couture a accepté la suggestion commune des parties et entériné la peine cumulative de 114 mois de pénitencier. Celle-ci se trouve soustraite de l’équivalent de 45 mois de détention provisoire. Ce qui laisse 69 mois ou 5 ans et trois quarts à purger. Exceptionnellement, cette peine est assortie d’une clause plus limitative qui interdit tout accès à une libération conditionnelle avant au moins la moitié du temps d’incarcération prévu, soit 34 mois et demi. S’ajoutent une interdiction de contacts avec les victimes, un prélèvement d’ADN et une interdiction de posséder des armes.

L’avocat de la Couronne, Me Simon-Pierre Lavoie, était visiblement soulagé que ce dossier prenne fin après plusieurs rebondissements concernant la reconnaissance des faits par l’accusé qui plaidait la psychose toxique en raison de son état d’intoxication au moment des crimes. De son côté, l’avocat de la Défense, Me Didier Samson, a insisté sur l’effet que peut avoir la lecture des déclarations des victimes sur le repentir de l’accusé et son désir d’admettre ses torts.

Québec Hebdo

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