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Le présumé braqueur de guichets à Sainte-Foy ne se rappelle plus de rien

Une nouvelle conférence de facilitation sera tenue pour orienter ce dossier criminel qui traîne en longueur depuis 27 mois. (Photo Métro Média – Archives) Photo:

TRIBUNAL. Ce qui devait mener à un plaidoyer de culpabilité de la part d’Alain Gosselin, pour admettre les braquages de guichets automatiques commis il y a plus de deux ans dans le secteur de Sainte-Foy, ne s’est pas concrétisé. Bien qu’il souhaite régler son dossier criminel dans les meilleurs délais, l’accusée prétend ne plus avoir de souvenirs des méfaits qui lui sont reprochés.

Malgré la crainte du procureur de la Couronne, Me Simon-Pierre Lavoie, de voir les procédures s’éterniser depuis plus de 27 mois, le juge Jean Asselin a opposé une fin de non-recevoir au désir de Gosselin d’enregistrer une reconnaissance de ses torts. «Si vous me dites que vous ne vous souvenez plus de rien en raison d’une psychose toxique, vous avez là un argument de défense. Dans les circonstances, je ne peux accepter vos plaidoyers de culpabilité. Il faudra aller à procès», a expliqué le magistrat.

Ce dernier a fait preuve de beaucoup de patience et de pédagogie à l’égard de Gosselin qui ne semblait pas saisir l’importance de chaque étape des procédures. L’air plutôt confus, l’accusé a déclaré «avoir entendu entre les branches que la Couronne voulait lui imposer une peine de 12 ans» pour ses délits parfois violents. Il considère que «le prix exigé est cher payé», surtout qu’il ne se rappelle plus rien en raison de sa forte intoxication à l’alcool et à la drogue au moment des faits allégués.

Visiblement perplexe devant la tournure des événements que n’avait pas davantage prévu sa collègue en Défense, Me Julie Bégin, la Couronne a prévenu «qu’aucun expert ne reconnaîtra une psychose toxique ininterrompue de six semaines». Me Lavoie faisait ainsi référence aux délits perpétrés par Gosselin et une complice entre le 15 juillet et leur arrestation à la fin août 2017. Il a alors demandé à rediscuter avec la représentante de l’accusé à l’extérieur de la salle d’audience. Finalement, les parties ont convenu de revenir devant le juge Asselin, le vendredi 15 novembre en après-midi, pour tenir une nouvelle conférence de facilitation dans ce dossier.

Rappelons que le prévenu fait face à 10 chefs d’accusation pour vol qualifié et quatre autres pour voies de fait armées. On lui reproche d’avoir fait partie d’un duo de braqueurs qui ciblaient des victimes vulnérables dans des guichets automatiques. Certains assauts commis avec un couteau ou un bâton de baseball ont causé des lésions et des fractures à des victimes, dont des femmes et même un aîné de 85 ans. Par ailleurs, une expertise psychiatrique a confirmé l’aptitude à comparaître de l’accusé pour répondre de ses actes.

Québec Hebdo

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