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Le conjoint incendiaire formellement accusé de tentative de meurtre

Les médias ont été nombreux à suivre la comparution Frej Haj Messaoud au local 2,22 du palais de justice de Québec. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

TRIBUNAL. Arrêté en fuite dimanche, après avoir mis le feu aux vêtements de son ex-conjointe la veille, Frej Haj Messaoud a comparu officiellement au palais de justice de Québec lundi matin. La démarche visait à confirmer les accusations de tentative de meurtre et de voies de fait graves contre l’homme de 39 ans.

C’est au rôle de 11h que le prévenu a paradé menottes aux poings devant la juge Réna Émond. Durant le bref passage d’à peine quelques minutes, l’individu est apparu impassible, regardant tantôt au sol tantôt son avocat. Il a répondu d’une voix faible lorsqu’il a été informé de la suite des procédures.

La procureure de la Couronne au dossier, Me Sabrina Lambert-Michel, a avisé la juge que l’enquête policière se poursuivait. Pour l’instant, les éléments de preuves dont elle dispose ont été remis à la Défense représentée par Me Alex Savoie. Il n’y a pas eu de nouveaux développements depuis la comparution du suspect par conférence téléphonique à partir de la centrale du parc Victoria dimanche.

Les parties ont convenu de revenir devant le Tribunal vendredi prochain, à l’étape de l’enquête sur remise en liberté. Il s’agit d’une éventualité qui sera débattue pour la forme, mais qui a peu de chance de se concrétiser à ce stade préliminaire étant donné la gravité des accusations. La juge Émond a par ailleurs émis une ordonnance d’interdiction de communiquer avec la victime et sa famille.

La procureure de la Couronne a notamment rappelé que le chef d’accusation de tentative de meurtre encourait une peine pouvant aller jusqu’à 25 ans de prison. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Rappelons que Messaoud est accusé d’avoir mis le feu aux vêtements de son ex-conjointe après l’avoir aspergée de liquide inflammable. Le méfait s’est produit samedi soir sur la rue Arago à Québec. Le chauffeur de taxi a été retracé à bord de sa voiture tôt dimanche à Drummondville. Gravement brûlée sous les yeux de ses enfants, la femme de 27 ans est traitée aux soins intensifs. Elle aurait été placée dans un coma artificiel pour lui éviter d’intenses douleurs, mais on ne craindrait plus pour sa survie.

Policiers embarrassés

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a tenu à réagir à la suite de la publication d’images dans les médias où on pouvait apercevoir un policier muni d’un extincteur aux côtés de l’accusé, à sa sortie du poste de police. «Bien que la scène pourrait laisser croire à une mauvaise blague, il serait prématuré d’en tirer des conclusions avant la tenue d’une enquête interne sur les circonstances entourant cet événement», ont fait savoir les autorités policières.

Du côté de la Fraternité des policiers municipaux, on a évoqué la nécessité d’agir préventivement. L’extincteur était requis, d’une part, par la «possible présence de résidus d’accélérant sur les vêtements du suspect arrêté» et, d’autre part, par la «crainte d’un acte de vengeance» visant à lui faire subir le même sort qu’à sa victime.

Québec Hebdo

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