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Patro de Charlesbourg: une décharge électrique cause des brûlures à un garçon de six ans

*MISE À JOUR*

FAITS DIVERS. Un garçon de six ans a subi d’importantes brûlures aux mains après avoir été électrisé en insérant une broche de métal dans une prise de courant située dans la cour arrière extérieure du Patro de Charlesbourg, où il fréquentait le camp de jour.

L’incident s’est produit le 16 juillet, en début d’après-midi, alors que la douzaine de groupes des 6-7 ans jouaient près des jeux d’eau, sous la surveillance des moniteurs. Jordan Claveau-Pelletier se trouvait avec ses amis quand ils se sont mis à se lancer des défis pour s’amuser.

«Ils se donnaient des défis de mettre des broches dans la prise de courant et les petits garçons disaient: « Allez, t’es pas game de faire ça et si tu ne le fais pas, on va rire de toi »», mentionne la mère, Alexandra Pelletier, dans le récit des événements qu’elle a publié sur Facebook. Jordan s’est exécuté en insérant les deux bouts d’une broche qu’il avait tordue dans la prise de courant. C’est alors qu’il a reçu une décharge électrique.

Transporté en ambulance à l’hôpital, on lui a diagnostiqué des brûlures de deuxième et troisième degrés sur les deux mains.

Un cas de négligence?

Toujours sur les réseaux sociaux, la mère s’interrogeait, indignée: «La broche faisait quoi, là, [et] les surveillants de terrain étaient où?» Pour elle, il s’agit d’un cas de négligence. Elle songe à entreprendre des démarches judiciaires contre le Patro de Charlesbourg.

Quant à Jordan, il «va bien», dans les circonstances. «Il est un vrai petit guerrier», commentait Alexandra Pelletier au lendemain des événements, publiant des photos du garçon sur son lit d’hôpital. Contactée par Québec Hebdo, elle n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.

Enquête interne

«Je comprends que pour une mère, de vivre une situation comme ça, c’est désolant», a compati Carolle Pelletier, directrice générale de l’organisme, quelques jours après les événements qui ont ébranlé l’ensemble des personnes présentes. Le garçon en pleurs semble en avoir bouleversé plus d’un.

Depuis, une enquête interne est en cours pour faire la lumière sur l’incident. «Avant de porter un jugement, une analyse s’impose», fait valoir Mme Pelletier, qui entend examiner l’ensemble des faits et gestes composant les événements du 16 juillet. «Quels moniteurs étaient là? Est-ce que les premiers soins ont été bien administrés? Est-ce qu’il y a des correctifs à apporter?» énumère-t-elle.

Selon l’électricien venu inspecter la prise de courant, celle-ci serait conforme et son disjoncteur aurait fonctionné comme prévu, ce qui a probablement épargné le garçon d’un choc électrique plus grave. Son inspection doit faire l’objet d’un rapport qui sera remis au Patro. Les assureurs ont également été informés et mèneront leurs propres vérifications.

Carolle Pelletier assure par ailleurs un suivi avec la mère, qui a notamment demandé un remboursement pour le camp de jour auquel son fils ne retournera pas. Quant à de possibles démarches judiciaires prises contre le Patro, elle fait face à la musique: «Si elle décide de poursuivre, c’est son droit légitime de le faire.»

Québec Hebdo

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