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Coups de feu sur la colline parlementaire à Ottawa: Anne-Marie Day témoigne

FUSILLADE. «On était en caucus. On a entendu des coups de feu. Plusieurs coups de feu, je dirais au minimum quatre, sinon plus. Les policiers de garde du Parlement sont entrés dans la salle, ont fermé tout de suite les portes et ont empêché tout le monde de sortir. Ils ont demandé à tout le monde de s’écraser par terre», relate la députée néo-démocrate de Charlesbourg-Chauveau, Anne-Marie Day, quelques heures après la fusillade qui a ébranlé la colline parlementaire à Ottawa.

«Il y avait une seule personne qui tirait, poursuit Mme Day à l’autre bout du fil, d’un ton où on perçoit une certaine fébrilité. Cette personne-là s’est réfugiée vers la bibliothèque, et elle a été abattue», confirme l’élue qui, depuis, a été évacuée vers un autre édifice du Parlement, où toutes les personnes présentes au moment des événements sont confinées dans plusieurs salles.

«On ne peut pas sortir sans la sécurité et sans les gardes armés», dira-t-elle alors que, dans la cacophonie qui règne sur place, elle se réfugie aux toilettes pour poursuivre la conversation. Mais son répit sera de courte durée: ne la voyant pas sortir, un garde armé jusqu’aux dents vient bientôt la quérir pour la ramener dans la salle où une soixantaine de personnes, dont les membres du Nouveau Parti démocratique, sont réunies.

Avec les épisodes de la Polytechnique et du collège Dawson, Anne-Marie Day demeurait consciente que sa sécurité pouvait être menacée. «Mais c’est la première fois qu’on est pris comme ça, dans un va-et-vient de sécurité, sans possibilité de bouger», témoigne-t-elle.

Vers 14h, elle pressentait toutefois que les autorités s’apprêtaient à donner le feu vert pour évacuer définitivement le Parlement. «C’est sécurisé. Il n’y a plus de tirs. La pression, on voit qu’elle baisse chez les gardiens» en même temps que chez les membres de son caucus, observait la députée.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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