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Des conducteurs de VHR fragilisent les milieux naturels du lac Saint-Charles

Photo: Métro Média archives

L’organisme spécialisé en protection des milieux naturels basé au lac Saint-Charles, Agiro, lancera le projet pilote Protéger la faune par la sensibilisation des utilisateurs de véhicules hors route (VHR), cet été.

Agiro organisera une trentaine de journées de sensibilisation à l’importance des milieux naturels entre les mois de juillet et octobre prochain. Des membres de l’organisation seront postés à des endroits stratégiques, dans les alentours du lac Saint-Charles, pour aller à la rencontre des conducteurs de VHR.

Depuis quelque temps, plusieurs employés d’Agiro et des citoyens ont observé des VTT et de motos qui passent sur des terrains qui appartiennent à la Ville de Québec, entre le lac Saint-Charles et Saint-Gabriel-de-Valcartier. À plusieurs reprises, les observateurs ont vu des traces de véhicules hors route bien loin des sentiers balisés.

«C’est bien évidemment interdit de circuler dans ces endroits-là, mais c’est surtout très nuisible pour la nature, qui comprend différents milieux humides et une faune et une flore variée», explique la directrice générale de l’organisme, Mélanie Deslongschamps.

Coup de pouce

La Fondation de la faune du Québec a sélectionné l’initiative d’Agiro lors d’un récent appel à projets. L’organisme bénéficiera donc d’un appui financier de 16 875$ pour le déploiement de son programme.

«L’argent qui nous a été octroyé servira notamment à assurer la présence d’agents de sensibilisation sur le terrain à des moments stratégiques, soutient Mme Deslongschamps. Ils vont patrouiller les secteurs visés par équipes de deux à plusieurs reprises durant les prochains mois.»

Une petite partie de la subvention sera utilisée pour créer de l’affichage permanent qui, Agiro l’espère, aura pour effet de dissuader les utilisateurs de VHR à venir se balader dans des écosystèmes fragiles.

Pistes de solution

Selon la directrice générale, la seule sensibilisation des conducteurs de véhicules tout-terrain ne résoudra pas la problématique. «Pendant nos interventions, on a constaté que la réception était en général très bonne chez les amateurs de VHR.  C’est surtout à cause d’une méconnaissance du terrain que des gens viennent se promener dans les secteurs fragiles», raconte-t-elle.

Agiro aimerait voir la Ville de Québec faire une demande pour que les terrains visés deviennent des réserves naturelles en milieu privé, puisqu’il est complètement interdit de circuler dans ce genre d’endroits.

La troisième piste de solution à explorer selon Mélanie Deslongschamps serait de créer davantage d’espaces voués aux VHR dans le secteur. «Je comprends que les gens circulent dans des milieux fragiles, parce qu’il n’y a malheureusement pas d’endroit alloué à la pratique de leur passion dans le bassin versant de la rivière Saint-Charles. Ceux qui veulent conduire leur véhicule sur les sentiers autorisés doivent se rendre dans Portneuf, c’est loin d’être une situation idéale. Pour le bien de notre écosystème, il va falloir trouver des solutions rapidement.»

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