Hausse salariale anticipée de 4,1% pour 2023

EMPLOIS – Les employeurs du Québec prévoient un budget moyen en hausse de 4,1% l’an prochain, pour couvrir les dépenses liées à la main-d’oeuvre. Selon l’enquête présentée par le Conseil du patronat du Québec (CPQ), dans le cadre de son Colloque sur les prévisions salariales 2023, la province sera la plus généreuse au pays.

«Considérant qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre et un nombre record de postes vacants, la dynamique de hausses salariales historiques n’a rien de surprenant. Les employeurs doivent être attrayants dans leur offre de rémunération. D’autant plus que l’inflation en ajoute une couche. Cependant, la marge de manœuvre d’un grand nombre d’entreprises se trouve réduite dans ce contexte inédit, alors qu’une récession n’est pas exclue», déclare Norma Kozhaya, économiste en chef du CPQ.

En contrepartie, les gels de salaires se font de plus en plus rares. Seulement 1% des organisations songent à y recourir en 2023.

À nouveau, quelques secteurs d’activités se démarquent par des augmentations plus élevées. Mentionnons: technologies de l’information (4,7%), services immobiliers (4,7%), services professionnels (4,5%) et fabrication (4,4%).

Employeurs sensibles

«Les données démontrent que les employeurs sont sensibles à la réalité de l’inflation et des répercussions sur le personnel. Ils n’ont pas le choix d’être proactifs, car le marché du travail change extrêmement rapidement. On s’éloigne de l’époque où l’évaluation de rendement se faisait une fois par an. On constate aussi que les leviers pour fidéliser les employés se diversifient», constate Karl Blackburn, président du CPQ.

Ce dernier note toutefois que la question salariale n’est pas toujours le principal facteur de rétention en entreprise. D’après un sondage mené à l’automne 2021 par Normandin Beaudry, c’est la flexibilité qui trônait au sommet des raisons évoquées par les employés pour demeurer en poste. Le salaire arrive au troisième rang.

Métro Média