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Pandémie et télétravail font encore souffrir les artères commerciales

La CCIQ suggère de penser aux commerces locaux pour le magasinage des Fêtes. Photo: Métro Média -Archives

CONSOMMATION. Un nouveau sondage Léger révèle que les principales artères commerciales de Québec subissent toujours les contrecoups de la pandémie et du télétravail. Commanditaire de l’étude, la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ) profite de l’approche des Fêtes pour sensibiliser la population de Québec et les différents paliers de gouvernements à l’importance de soutenir les commerçants locaux.

Voici les grandes lignes qui ressortent de cette analyse…

Internet en hausse, commerces locaux en baisse

  • Depuis le début de la pandémie, les consommateurs achètent moins souvent dans les commerces de la région, et ce, dans l’ensemble des secteurs commerciaux évalués. Ils achètent toutefois beaucoup plus souvent qu’avant sur Internet, avec une hausse de 39%.
  • La diminution de la fréquence de visites des consommateurs varie selon les secteurs, mais la baisse de visites mensuelles est généralisée :
    o Dans le quartier résidentiel des répondants: -5%
    o Dans les commerces du secteur Lebourgneuf: -24%
    o En basse-ville de Québec: -35%
    o Dans un centre commercial de la région: -42%
    o Dans les commerces du Vieux-Québec: -40%
  • Près du tiers (32%) des consommateurs admettent que, depuis le début de la pandémie, ils consomment moins qu’avant dans les commerces de la région. Cette proportion est plus du double de ceux qui jugent que cette consommation régionale a augmenté (13%).
  • Fait rassurant, lorsqu’invités à se projeter dans un futur sans restriction sanitaire où ils seraient de retour au bureau, les consommateurs prévoient reprendre presque toutes leurs habitudes d’avant la pandémie, excepté que les achats en ligne demeureront beaucoup plus fréquents qu’avant (26%) et les centres commerciaux demeureront moins fréquentés qu’avant (-9%).
  • Dans leur sensibilité à l’achat local, les consommateurs pensent d’abord aux produits, et moins aux commerçants. Surtout, ils jugent qu’un achat local se joue à l’échelle provinciale, davantage que régionale.
  • Plus de neuf consommateurs sur dix (92%) reconnaissent que les commerces de la région de Québec ont beaucoup souffert durant la  pandémie. Or, la majorité d’entre eux (67%) considèrent déjà faire le maximum possible pour les encourager et en appellent aux  gouvernements (61%) pour une aide supplémentaire aux commerces les plus durement touchés.

«Les données confirment ce qu’on entend. Les impacts de la pandémie sont loin d’être terminés pour les commerçants de Québec. À la  lecture du sondage, on réalise d’ailleurs que le message sur l’achat de produits québécois a été bien entendu par la population, mais que du  travail reste à faire pour sensibiliser les gens à l’importance d’acheter dans des commerces à propriété québécoise, ayant pignon sur rue ici à  Québec. Si on veut des artères commerciales fortes et dynamiques, cet aspect de l’achat local est fondamental», souligne Steeve Lavoie,  président et chef de la direction de la CCIQ.

«Au moment où les programmes d’aide gouvernementale disparaissent peu à peu, ces résultats doivent allumer des feux jaunes. Les  gouvernements devront continuer d’être au rendez-vous pour soutenir nos commerçants pour un certain temps. Il faudra notamment  continuer d’accompagner nos détaillants dans leur virage numérique, parce qu’on voit que la hausse du commerce en ligne est là pour rester», poursuit M. Lavoie.

Télétravail et retour au bureau

Le sondage révèle que le retour au bureau des travailleurs se fait lentement dans les domaines où le télétravail est devenu une réalité pendant la pandémie. Des différences apparaissent également dans les préférences des employeurs et des travailleurs.

  • Dans la région de Québec, 57% des travailleurs ont fait du télétravail durant la pandémie. Seulement 18% sont maintenant de retour au bureau la majorité du temps, alors que 39% travaillent toujours de la maison, principalement.
  • Pas moins de 94% des employeurs dont les employés sont toujours en télétravail souhaitent que ces derniers reviennent au bureau, à temps partiel (66 %) ou à temps plein (28%).
  • Du côté des employés, 53% souhaitent retourner au bureau, dont 47% en mode hybride, mais seulement 6% à temps plein.

«Qu’on se le tienne pour dit, le télétravail est là pour rester dans plusieurs domaines. Par contre, le sondage confirme qu’un retour en mode  hybride, avec une présence plus soutenue des travailleurs au bureau, pourrait avoir des impacts bénéfiques importants pour nos artères  commerciales. Nous réitérons donc notre demande au gouvernement du Québec de favoriser le retour au bureau de ses fonctionnaires le  plus rapidement possible, afin d’envoyer un signal fort qui se répercuterait dans tout le marché de Québec », conclut Steeve Lavoie.

Méthodologie

Le sondage a été mené sur le web auprès de 579 répondants, soit des employés et des employeurs de l’agglomération de Québec.  L’échantillon a été tiré aléatoirement à partir du panel d’internautes de Léger, soit un panel représentatif de la population (volet employés),  ainsi qu’à partir d’une liste de membres, fournie par la CCIQ (volet employeurs). À titre indicatif, pour un échantillon probabiliste de même  taille, la marge d’erreur maximale est de +/- 4,1% (19 fois sur 20).

(Source: CCIQ)

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