La renaissance du Sporalie, bar et billard

La Covid-19 et ses fermetures imposées, la pénurie de main d’œuvre et le cancer? Ça ne fait pas peur à Sylvie Lagacé, propriétaire du Sporalie sur le boulevard de l’Ormière, qui en a vu de toutes les couleurs depuis son achat du bar en 2017. Son but dans les prochaines années? Garder le côté traditionnel du bar mais offrir aussi de la nouveauté, en proposant des smoothies et des rencontres sociales avec les personnes âgées qui résident à proximité.

La Covid-19 a été un coup dur pour Sylvie Lagacé. En même temps, elle a profité de la pause forcée pour mener à bien d’importantes rénovations intérieures, rendant le lieu particulièrement chaleureux. La propriétaire s’est escrimée à changer la perception de la population vis-à-vis des lieux de boisson. «Je voulais que les gens arrêtent de voir le bar comme un lieu de perdition», explique celle qui pense que la Covid-19 a stigmatisé les bars.

Malgré le coronavirus et l’annonce de son cancer du sein il y a quelques mois, la propriétaire remarque de nombreux actes de solidarité et se dit très bien entourée. Elle a mis un fonds solidaire en place, qui permet aux clients d’ajouter 25 sous à leur consommation pendant le mois d’octobre. «Le montant servira à aider les gens atteints du cancer ou les gens en détresse psychologique. Je suis touchée par la détresse humaine», explique la femme d’affaires qui insiste sur le fait qu’elle sera très transparente sur la destination finale du montant.

Dure en affaires

Selon ses propres mots, la proprio a la réputation d’être dure en affaires. Après avoir passé par le monde de la petite enfance en étant éducatrice en garderie et responsable d’un milieu familial, son début de carrière a été gérante de bars. «Tu as la clientèle que tu veux bien avoir», souligne celle qui ne veut pas voir de drogue dans son bar et qui n’hésite pas à appeler la police ou à mettre à la porte ceux qui dépassent les bornes.

Évidemment, Sporalie n’est pas un bar comme les autres, puisqu’il comprend aussi de nombreuses tables de billard et que des ligues s’y entraînent chaque semaine. «C’est un endroit tranquille ici. Le fait d’avoir le billard aide à avoir une belle clientèle», croit Mme Lagacé.

Nouvelle vision

Malgré le cancer qu’elle traverse, Sylvie Lagacé a de l’ambition pour Sporalie. «Je veux changer le branding et que ça devienne Sporalie +. J’aimerais que les gens viennent se chercher un smoothie santé ici plutôt que d’arrêter au Tim Hortons. Je veux aussi offrir une carte conséquente sans alcool», exprime-t-elle. En plus de ces offres, développer les partenariats corporatifs (la zone industrielle est juste en arrière du bar), offrir des promotions pour le billard, faire des activités sociales avec les aînés des résidences environnantes sont quelques-unes de ses idées.