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Dossier: Autopsie d’une disparition

DISPARITIONS. Des milliers de personnes sont portées disparues chaque année. Certaines sont retrouvées après quelques heures, voir même quelques minutes. Malheureusement, dans des cas exceptionnels, les disparus ne sont jamais retrouvés. TC Media Nouvelles vous présente un portrait de la situation.

Les corps de polices ont reçu 6 803 signalements pour des enfants disparus en 2015.

(Photo deposit)

La douleur est toujours aussi vive pour Adolphe Carrier, 54 ans après la disparition de sa petite sœur.

(Photo gracieuseté)

Le vendredi 27 septembre 1963, Adolphe Carrier, un petit garçon de 7 ans, tardait à rentrer alors qu’il jouait avec ses amis dans le Vieux-Québec. Diane, sa petite sœur de 6 ans est alors allée à sa rencontre. Adolphe est rentré, mais sa sœur n’a jamais été revue.

«Même après tant d’années elle nous manque. On aimerait savoir ce qui s’est passé, si elle a été bien traitée», raconte Adolphe Carrier qui a vécu beaucoup de culpabilité après la disparition de sa sœur. La famille n’a jamais eu aucun indice leur permettant de croire que Diane était toujours en vie. «Jamais eu aucun espoir, jamais trouvé un morceau de linge rien, rien, rien», se désole M. Carrier.

Il raconte également que le dossier original de la disparition de sa sœur a été perdu et rouvert en 2006. «On ne sait pas ce qu’il y avait dans le dossier original… C’est décevant parce qu’on aurait pu avoir des indices, des noms de gens qui auraient parlé avec le temps, quelque chose…»

De la fugue à la disparition

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de David Fortin, disparu à Saguenay le 10 février 2009. L’adolescent de 14 ans était victime d’intimidation, selon sa mère, Caroline Lachance.

David devait se rendre à l’école ce matin-là, étant victime d’intimidation, «c’est probablement pour cette raison-là qu’il est disparu», explique Mme Lachance. «On suppose qu’au départ c’était une fugue, mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas devenu criminel.»

David Fortin est disparu à Saguenay en 2009, alors qu’il était âgé de 14 ans.

(Photo gracieuseté)

Une dizaine de jours avant sa disparition, David avait déjà manqué à l’appel. Les policiers croyaient donc qu’il était simplement en fugue et qu’il allait revenir, se rappelle la maman du jeune homme qui serait aujourd’hui âgé de 22 ans.

D’ailleurs la maman croit que «les policiers devraient faire confiance aux parents qui connaissent leurs enfants et prendre plus en considération ce que les familles vivent». Considérant que les premières heures sont cruciales dans une disparition, elle estime que le déploiement policier a été lent. Caroline Lachance mentionne également que l’école a avisé les parents de David qu’il ne s’était pas présenté à ses cours de la matinée au début de l’après-midi. Il y a donc eu un décalage «d’au moins huit heures entre son départ de la maison et le début des recherches».

La mère de David Fortin s’accroche aux histoires où des proches retrouvent un disparu vivant après plusieurs années. «Tu ne penses pas que ça peut t’arriver une disparition, surtout la disparition de ton enfant. Ça chavire une vie, ça fait déjà 8 ans. Ce ne sera jamais plus comme avant».

Quelques  chiffres

6 803: Nombre de signalements de disparitions d’enfants au Québec en 2015

21: Nombres de personnes adultes portées disparues à Québec depuis 1985 et n’ayant toujours pas été retrouvées

471: Nombre de dossiers de disparitions d’adultes traités à Québec en 2016

 

Pour la suite du dossier:

Texte 2 de 3 : Dans les coulisses d’une disparition

Texte 3 de 3 : Quand un enfant disparaît

 

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