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L’acceptabilité sociale selon Legault

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Photo: Infographie Métro Média

Les politiciens font parfois preuve d’aberrations surprenantes, voire contradictoires. Ainsi en est-il du premier ministre François Legault dans deux dossiers fort d’actualité, à savoir le tramway dans la Capitale nationale et l’allègement de la norme sur la nickel dans l’air.

Alors que le premier ministre utilisait très rarement les termes «acceptabilité sociale» auparavant, voilà qu’il en fait son cheval de bataille pour marquer sa réserve eu égard au tramway. Par contre, dans le dossier sur le nickel, François Legault reste complètement muet sur l’acceptabilité sociale alors que, dans les faits, le rehaussement de la concentration de nickel tolérée dans l’air par le ministère de l’Environnement, a été dénoncé par la Ville de Québec et de nombreux regroupements citoyens de la capitale.

Inutile de vous dire que les députés de l’opposition s’en sont donné à coeur joie sur l’attitude pour le moins paradoxale du premier ministre dans ces deux dossiers, notamment le député solidaire de Jean-Lesage, Sol Zanetti, qui a lancé, avec un brin d’ironie que «Les gens de Limoilou, les gens de Beauport, les gens de Québec sont en furie. L’acceptabilité sociale, ça ne compte plus quand il s’agit de satisfaire une multinationale, c’est juste bon pour retarder le transport collectif».

Dans ces deux dossiers, je suis porté à croire que le politique joue un grand rôle. En effet, dans le dossier du tramway, le rétrécissement d’une partie du boulevard René-Lévesque va ralentir la circulation des automobilistes des régions environnantes de la capitale, des électeurs potentiels pour la CAQ. Quant à l’allègement de la norme sur le nickel dans l’air, il m’apparaît qu’on sacrifie l’air des gens de Québec pour sauver des emplois à Bécancour.

Quoi qu’il en soit, l’acceptabilité sociale telle que perçue par François Legault verse carrément dans le paradoxe selon les situations. En bref, de la petite politique de bas étage qui risque de rebondir avec fracas au visage du premier ministre lors de la campagne électorale.

 

Henri Marineau, Québec

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