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Louis Garneau, une leçon d’humilité

Photo: Métro Média

Retour en arrière

Au moment où j’ai écrit la biographie de Louis Garneau « Ne jamais abandonner …! », entre 2003 et 2006, l’essor de l’entreprise de l’homme d’affaires inépuisable était fulgurant et tous les espoirs étaient permis et, parmi ceux-ci, figurait la future relève de l’entreprise qu’il prévoyait déjà voir incarnée par ses trois enfants.

Rencontre avec l’échec

Quinze ans plus tard, maintenant âgé de 63 ans, c’est un Louis Garneau transformé que l’on découvre dans le livre « Je suis tombé deux fois : la course la plus ardue de Louis Garneau », écrite par l’auteure Valérie Lesage, dans lequel l’homme d’affaires ose s’ouvrir avec humilité sur la période noire qu’il a dû surmonter au cours des trois dernières années.

Sans coup férir, Louis Garneau a été subitement confronté à l‘échec et, en affaires, l’échec est inacceptable. « En affaires, on n’a pas le droit de perdre d’argent, car la banque va tout de suite s’énerver. Aussitôt que tu perds, tu es un pas bon… Un homme d’affaires qui fait un burnout, c’est un trou de cul… Je le cachais…J’avais honte… Je devais représenter le chef, le président, le surhomme. Et ça, la notion de surhomme, j’en ai ras-le-bol, parce que j’ai toujours été dans le mode de la performance ».Un ras-le bol qui l’aura conduit vers les chemins de la sagesse où il a découvert toute l’importance des valeurs humaines, telle l’écoute et l’ouverture.

La vulnérabilité, créatrice de confiance

Pour reprendre les paroles de l’auteure, « la vulnérabilité en leadership est aussi quelque chose qui est en train de prendre une place. On se rend compte qu’on crée de la confiance en osant montrer davantage de vulnérabilité parce que les gens peuvent s’associer à un être humain beaucoup plus facilement qu’à un super héros où tout va bien.» Et ça, Louis Garneau l’a ressenti au plus profond de son être lorsqu’il est ressorti de la grande noirceur.

Les enfants quittent l’entreprise

Aujourd’hui, ses trois enfants, William, Édouard et Victoria, se sont dispersés sous d’autres cieux, Le rêve de leur père de les voir prendre la relève de l’entreprise s’est évanoui. Qu’à cela ne tienne, « le meilleur conseil que je peux donner, c’est de permettre aux enfants de voyager, de voir ailleurs et d’aller faire leur expérience. Après ça, ils feront leur choix, à savoir s’ils veulent travailler pour leur père ou non ».

Un patrimoine industriel à léguer

« J’ai 36 ans de bonheur et 36 mois de malheur. 36 ans de bonheur, ça veut dire que de l’an un à l’an 36, c’est zéro perte financière, des profits et beaucoup d’argent. En revanche, je suis plus amoureux du patrimoine industriel que je pourrais laisser à la société québécoise que de l’argent. » Dès l’âge de 13 ans, sur son vélo, Louis Garneau est entré dans le monde de la compétition, Depuis lors, toute la vie de Louis Garneau s’est déroulée en une séquence ininterrompue d’événements tantôt heureux tantôt malheureux qui l’ont prédestiné à devenir l’homme d’aujourd’hui, condamné à ne jamais abandonner.

Henri Marineau, auteur de la biographie de Louis Garneau « Ne jamais abandonner… ! » (Publiée en 2006)

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