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Négocier en temps de crise, est-ce le bon moment?

Les conventions collectives de plus d’un demi-million d’employés de l’État québécois ne sont pas aussitôt arrivées à échéance que déjà le gouvernement accélère le rythme comme s’il y avait péril en la demeure.

Par ailleurs, il m’apparaît incohérent d’entamer des négociations en pleine crise du coronavirus au moment où le ministre des Finances ne connaît absolument pas ce que sera l’état de son budget dans quelques semaines considérant les millions $ qui sortent de ses goussets régulièrement pour venir en aide aux travailleurs qui sont sur la ligne de front, notamment les travailleurs de la santé et les employés œuvrant dans des résidences pour personnes âgées.

Et pourtant, François Legault s’était engagé, au début de ses points de presse quotidiens, à retarder les négociations pendant la crise du coronavirus, arguant qu’elles pourraient influer sur le climat de travail dans les services de santé au Québec.

Or, le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, agit tout à fait dans le sens contraire en appuyant sur l’accélérateur au moment où les « anges » de la santé de M. Legault vivent une période de stress intense, et n’ont pas du tout la tête à la négociation de leurs conditions de travail.

Jusqu’ où ira cette démarche que je qualifierai d’indécente? Qu’est-ce que le premier ministre attend pour suspendre cette négociation jusqu’à la fin de la crise du COVID-19? En période de crise exceptionnelle, ça prend des mesures exceptionnelles, clame François Legault depuis le début de la pandémie… Eh bien il est temps d’agir en conséquence!

Henri Marineau, Québec

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