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TDAH et surdiagnostic

Au Québec, la consommation de psychostimulants comme le Ritalin est trois fois plus élevée que dans le reste du Canada. Toujours au Québec, 17,5% des élèves du début du primaire ont un diagnostic du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et 90% d’entre eux consomment des médicaments qui y sont associés. Le taux de prévalence au TDAH est maintenant cinq fois plus élevé qu’il ne l’était en 2000-2001, étant passé d’environ 2% à 11,3% en quinze ans. Des chiffres qui ont fait réagir les élus de l’Assemblée nationale qui ont accepté de mettre sur pied une commission parlementaire sur la consommation de médicaments pour traiter le TDAH.

Parmi la documentation volumineuse sur le phénomène du TDAH, je retiens que la pression exercée par l’école à ce chapitre conduit à un surdiagnostic entourant le TDAH. Les élèves turbulents et/ou en difficulté de l’époque pas si lointaine où j’enseignais (1971-2003) sont devenus aujourd’hui des élèves souffrant du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité nécessitant des médicaments. Autrement dit, le TDAH est devenu la réponse toute faite lorsque l’enseignant est confronté à un élève distrait et/ou super-actif, et la médication, la solution.

Pour enrayer ce phénomène de surdiagnostic, je me rallie à la plupart des experts qui  s’entendent pour limiter le rôle des enseignants impliqués dans le processus, et développer une stratégie concertée entre l’école, la famille et le réseau de la santé afin de réduire la consommation de psychostimulants chez les enfants québécois.

Henri Marineau, Québec

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