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L’été sur la route de Léa Jarry

Photo: Tim Snow / Gracieuseté evenko

Après avoir lancé son premier album L’heure d’été en pleine pandémie, l’auteure-compositrice-interprète Léa Jarry a enfin pu partir sur la route à travers le Québec cet été. Au programme, une vingtaine de spectacles aux quatre coins de la province, dont un dans sa ville natale de Baie-St-Paul, au Festif, et un autre à Lasso, le tout premier festival New Country d’envergure à Montréal. Métro a pu la rencontrer en marge de ce dernier.

Q : Quand tu t’es lancé dans le New Country il y a quelques années, aurais-tu cru pouvoir participer un jour au tout premier festival country majeur à Montréal?

R : Je sentais qu’il y avait une ouverture de plus en plus grande en ville pour le country. Je pense que les gens, les individus écoutent et aiment le country, mais ça ne s’était pas encore rendu aux médias quand j’ai commencé mes affaires en 2018. Puis peu à peu, j’ai vu que l’engouement s’est étendu aussi aux médias et ça a permis à de plus en plus de gens d’être rejoints par cette musique. Je pense que je pouvais l’imaginer, mais ce n’était vraiment pas fait. On avait du travail à faire. C’est tellement l’fun de voir ça aujourd’hui. J’avais hâte de pouvoir faire ce spectacle-là, on sent qu’il y a une frénésie dans le public. C’était vraiment l’fun.

Q : Ton lancement d’album en 2020 a été spectaculaire malgré l’absence de public en présentiel. Tu as fait ça aux Grandes Estrades de St-Tite, et il y avait même de la pyrotechnie. Le spectacle a été diffusé sur les réseaux sociaux. Il a rejoint plus de 270 000 personnes jusqu’à maintenant. C’était des idées de grandeur pour un premier album. Ça venait d’où tout ça? Et comment as-tu réagi à la réception?

R : Je pense souvent à la pub de Vidéotron, le gérant est tombé sur la tête et il y a plein de rabais. C’était à peu près ça. Je tenais à sortir mon album malgré tout, je me disais que je devais continuer à avancer, peu importe les résultats. Je me disais que je devais le vivre. De le faire dans un setup sans bon sens comme ça, c’était la cerise sur le sundae. L’idée venait d’Alex Artun de Rosemarie Records. Quand j’ai vu l’équipe, je me suis dit « oh ok, c’est beaucoup de pression », mais ça a bien été! On l’a tourné la veille de la diffusion, donc, j’ai pu le regarder avec mes amis. Quand on a fermé le direct, il y avait quelque chose comme 45 000 vues. C’est 45 000 ordinateurs, mais il y a peut-être quelques personnes derrière l’écran. C’était vraiment au-delà de mes attentes. On a pu tourner les désavantages de la pandémie à notre avantage parce qu’on a pu rejoindre encore plus de gens que si on l’avait fait dans une salle.

Q : Il y a quelques semaines, tu étais dans ta ville natale, au Festif de Baie-Saint-Paul. Comment ça s’est passé?

R : C’était vraiment émotif! Tellement que lorsque j’ai commencé le spectacle, je me suis rendu compte que je n’avais pas mes écouteurs pour entendre le retour de son. J’étais tellement énervé de voir mon monde que je suis arrivé sur scène et j’ai regardé mes musiciens en me disant « bon ben ça va être ça »! J’ai fait le spectacle sans retour de son! Je savais que ça allait être un moment spécial, ma famille et mes amis étaient là. C’était à cinq minutes à pied de mon école secondaire et à trois minutes de chez mon père. Ça a vraiment fait du bien de jouer chez nous. 

Q : On a pu voir un autre moment fort de ta tournée sur les réseaux sociaux. À Saint-Hyacinthe, tu as invité une jeune fille à venir chanter avec toi sur scène. Parle-moi un peu de comment ça s’est passé et de ta relation avec tes fans…

R : On a commencé le spectacle et j’ai vu la petite fille avec sa pancarte « Mon rêve est de chanter avec Léa Jarry ». Comment tu veux que je ne fasse rien? C’est impossible! Je la voyais, pis elle chantait toutes mes chansons. C’était juste naturel. J’avais le goût de vivre ça avec elle et de lui donner un moment spécial.

J’essaie de redonner, les fans me donnent tellement. Ils me suivent, ils achètent mes produits dérivés, mon CD… J’essaie de faire le plus que je peux pour qu’ils se sentent apprécié parce que c’est vraiment ça! J’ai des gens qui me suivent partout, ils sont là à Montréal… et à Natashquan. C’est 16 heures de char, ça n’a pas de bon sens.  

Q : Ton premier album était en français, mais ton prochain sera en anglais. Comment trouves-tu ça d’écrire dans les deux langues? Où en es-tu dans ce projet-là?

R : Je suis toujours en écriture. On va aller faire un petit tour à Nashville pour finir le processus. Je ne veux pas dire de date, mais ça s’en vient dans les prochains mois. Écrire dans les deux langues a toujours fait partie de moi, même quand j’étais plus jeune et que mon anglais était approximatif. Ça m’amène ailleurs musicalement et ça débloque d’autres parties de mon cerveau créatif. Ça allait de soi que je voulais aussi présenter ces chansons-là aux gens.

Q : Tu as aussi eu l’occasion de venir un peu dans la région de Québec cet été, c’est assez près de Charlevoix. Est-ce que ça a une signification particulière pour toi quand tu viens dans la Capitale?

R : Oui oui oui! Beaucoup de gens de ma famille y demeurent. Ma sœur et toute la famille de mon père sont à Québec. J’ai quand même un sentiment d’appartenance! Quand j’étais jeune à Baie-St-Paul et qu’on allait à Québec, c’était un voyage! On allait aux Galeries de la Capitale, et on se préparait quasiment une semaine d’avance. J’ai plein de souvenirs d’enfance, au festival d’été, je me faisais maquiller dans la rue.

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