Marie-Soleil Lamoureux, portrait d’une ballerine beauportoise

À tout juste 17 ans, Marie-Soleil Lamoureux se réalise par la danse classique et amorce sa carrière de ballerine au Québec.

«On dirait que le ballet est fait pour moi, quand je danse, je me sens si bien, je n’ai aucun problème, c’est fluide», explique la résidente de Beauport. Marie-Soleil Lamoureux danse depuis l’âge de trois ans. Passionnée par la discipline, c’est à force de travail et de détermination qu’elle parvient aujourd’hui à offrir professionnellement ses prestations artistiques.

Devenir ballerine à tout prix

La jeune femme a fait face à ses débuts à l’injonction d’une image lisse et unique d’une danseuse en justaucorps. «Dans le ballet, il y a de gros stéréotypes en ce qui concerne l’aspect physique des danseuses», explique-t-elle. Dans le milieu, la ballerine doit correspondre à des normes physiques strictes. Minceur, extensions de jambes très hautes, souplesse extrême, des diktats physiques auxquels la danseuse ne correspond pas tout à fait. «Moi je n’avais pas ça», affirme-t-elle.

Elle décide donc de balayer ces clichés et de se lancer entièrement dans la discipline. «J’ai travaillé fort pour me rendre où je suis, pour briser ce stéréotype et réussir à évoluer quand même», lance la danseuse, déterminée. Sa carrière amorcée, elle s’organise pour concilier ses études et sa passion.

«La pause, c’est quand tu dors»

Étudiante au cégep en sciences humaines et danseuse au sein de l’école de danse Québec Multi Danse Association (QMDA), la Beauportoise s’entraîne en moyenne 35 heures par semaine. «C’est difficile effectivement, avoue-t-elle. C’est de l’organisation: quand je ne danse pas, je fais mes devoirs. Je planifie, d’autant plus que je souhaite aussi me dépasser à l’école. C’était difficile de tout faire en même temps, mais j’ai réussi avec un plan.»

Avec un emploi du temps aussi chargé vient la question de savoir si autant de sacrifices ne sont pas difficiles à assumer dans la vie d’une jeune fille. «Non, répond-elle. Quand on fait ce que l’on aime, il n’y a pas de sacrifices. Je fais ce que j’aime, ça me rend heureuse. Je ne sacrifie rien quand je danse.» Une passion dévorante qui lui permet aujourd’hui de faire de la figuration et d’obtenir des contrats.

Ressentir la musique

Pour ses collaborations, Marie-Soleil Lamoureux se fie à son intuition musicale. «Je le sens dans mon coeur et dans ma tête, je sais quand c’est fait pour moi ou pas.» Ainsi, c’est par la rencontre et l’inspiration musicale qu’elle détermine si elle participe ou décline l’offre. «Je vois si il y a une connexion, ensuite quand on m’envoie la musique je l’écoute et je me demande toujours “est-ce que je me vois danser?”. Si je ne ressens pas d’inspiration, je ne prends pas le contrat, car je pense qu’il n’est pas pour moi», détaille-t-elle.

D’ailleurs, la plupart de ses prestations sont réalisées en totale improvisation. «Je suis meilleure quand je me laisse aller avec mon imagination. Je pense que c’est à ce moment que l’on peut réaliser les meilleures captures d’image», pense celle qui a récemment dansé sur la chanson Anyone who loves me de Bongo Man et Elizabeth Laurence.

D’autres projets arrivent pour la jeune femme qui souhaiterait dans le futur poursuivre sa carrière et participer à des tournées. Retardée dans le processus par une blessure, Marie-Soleil Lamoureux se dit confiante pour l’avenir. «Si on travaille fort, la vie nous récompense, il faut laisser le temps faire son oeuvre et voir ce que réserve l’avenir.»

«Quand je danse, j’oublie tout. Je sens que je suis libre et que je peux faire ce que j’aime et ce que je veux pour de vrai.»

-Marie-Soleil Lamoureux