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Et si la musique facilitait l’apprentissage de la lecture et de l’écriture?

La musique est maintenant enseignée aux élèves de maternelle de l’école du Val-Joli. Depuis octobre et jusqu’en mai, les cinq classes ont de la musique à leur programme. Les tout-petits visitent le local de l’enseignante de cette matière, Anne-Marie De Pinte, afin de s’amuser tout en apprenant.
Vidéo: http://www.lactuel.com/Video/31436/De-la-musique-en-maternelle

C’est un reportage à Découverte sur le travail du titulaire de la Chaire de recherche du Canada en musique et apprentissage et directeur du laboratoire Mus-Alpha, Jonathan Bolduc, qui a incité l’équipe de l’école de Val-Bélair à remettre de la musique au programme des élèves de maternelle. M. Bolduc mène une étude sur la conscience phonologique. «Ce sont les premières habiletés de langage favorisé lorsque les enfants apprennent à lire et à écrire. La reconnaissance des premiers sons dans les mots», explique-t-il.

Ainsi, la conscience des sons faciliterait l’initiation à la lecture et à l’écriture, lorsqu’enseignée à l’âge de quatre à six ans. «La musique peut avoir un effet sur l’apprentissage», confirme Jonathan Bolduc. À l’établissement scolaire du Val-Joli, des enseignants et la directrice, Francine Cantin, ont été attirés par ce type d’enseignement. À un point tel que cette matière est de retour en maternelle comme projet-pilote et l’école participe du même coup à la recherche. «Ce sont les enseignantes qui ont décidé de le mettre en place, fait valoir Jonathan Bolduc. Ce sont elles qui m’ont contacté.»

L’étude vise à vérifier si l’intégration d’activités permettant le développement de la conscience phonologique dans les cours de musique est une approche efficace. Les enfants ont été évalués à quelques reprises au cours de l’année. Il s’agit de tests de développement cognitif, de langage et de mémoire. Les résultats seront compilés afin d’être analysés une fois l’année scolaire terminée. «À ce jour ce que l’on voit, ça semble très positif», mentionne le chercheur.

Stimuler la conscience phonologique

«Elles se servent de la musique pour stimuler le développement du langage», précise M. Bolduc. Une fois que les élèves ont compris que les mots se divisent en blocs sonores, ils peuvent reconnaître ces sons et les utiliser pour la lecture et l’écriture.

Des comptines ou des chansons leur sont enseignées. Parfois à l’aide de petites percussions et des xylophones, les élèves battent le rythme de la pièce. Le cours se termine par une activité d’audition afin d’inciter les enfants à écouter attentivement le son de l’instrument. «Ce que je développe avec la musique, c’est l’écoute, l’attention et le rythme», explique Anne-Marie De Pinte.

L’exercice a une durée de 30 minutes. «Je leur montre la chanson de vive voix et après, j’ajoute la bande sonore», ajoute-t-elle. Au passage de L’Actuel, les tout-petits de la classe de Jackie Lajeunesse s’accompagnaient de xylophone et de tubes musicaux. Attentifs, les enfants chantaient et reproduisaient les notes indiquées par la professeure. Qui sait si l’un de ces petits Mozart développera une passion pour la musique.

Définition

-La conscience phonologique est la conscience que les mots sont composés de phonèmes ou de son.

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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