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Germain Michaud: illustrateur-peintre commercial puis artiste

PEINTURE – Germain Michaud est peintre. Installé à Neufchâtel, l’artiste participe à des expositions et enseigne son art. L’Actuel a rencontré ce joyeux luron dans son atelier du boulevard Saint-Jacques. Le local dévoile tout un pan de sa deuxième vie professionnelle et artistique.

De nombreux paysages de Québec et des chutes Kabir Kouba ont été immortalisés sur les toiles au cours des dernières années. C’est en quelque sorte l’aboutissement d’un rêve longtemps convoité alors qu’il travaillait la peinture, mais à d’autres fins. Après avoir occupé des postes en sérigraphie, Germain Michaud a été notamment illustrateur-peintre. Il peignait à l’aide d’un rouleau vissé à des manches de deux pieds des affiches publicitaires immenses. Il s’exécutait sur des surfaces géantes pouvant mesurer 24 pieds de haut par 44 pieds de large.

Installé sur des échafauds et des passerelles, il créait des jambons, du bacon ou un père Noël. «Le nez avait six pieds et demi de haut. Quand on faisait la narine, on était presque dedans», lance-t-il à la blague. En publicité, les entreprises commandaient souvent plusieurs exemplaires. Les professionnels devaient alors peindre à répétition la même œuvre.

Le résultat final se devait d’être une peinture photographique. Un inspecteur s’assurait chaque fois de la ressemblance à l’aide de l’exemple soumis à l’équipe. «Pour moi, j’appelais ce travail de l’aspirine. Le milieu de la peinture commerciale, ça me rapprochait de la peinture artistique», raconte-t-il.

Puis, l’impression couleur a été inventée. Les coûts de production minimes des immenses imprimantes ont sonné le glas de la profession d’illustrateur-peintre. «Un employé travaillait entre 95 et 115 heures alors que la machine effectuait le travail en sept heures», fait valoir Germain Michaud. Un beau matin, les quatre employés du département ont été remplacés.

L’art créatif a donc rempli ses journées. En plus de donner des cours, il crée. Par exemple, il a confectionné une série d’une quarantaine de toiles liées à la rivière Saint-Charles et la chute Kabir Kouba. Pendant près de 18 ans, il a été présent en galerie. «La peinture a évolué. Il y a des modes. Maintenant, c’est moins figuratif. En réalité, il ne devrait pas y avoir de mode. La peinture nourrit l’âme d’émotions», conclut-il.

Exposition à la Maison O’Neill

Si l’article a attiré votre attention et que vous voulez voir de plus près le travail du résident de Neufchâtel, c’est possible. Germain Michaud présentera ses oeuvres du 28 juin au 18 juillet à la Maison O’Neill. L’exposition s’intitule «Rêveries vagabondes».

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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