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Une partie de la collection religieuse wendat présentée

WENDAKE. Le Musée huron-wendat présente pour la première fois à l’intérieur de ses murs une partie de la collection religieuse de la nation. Il s’agit notamment de cadeaux offerts aux Hurons-Wendat datant de 1660 à aujourd’hui. Ils peuvent être présentés grâce à la restauration des pièces effectuée au cours des dernières années.

L’exposition Beata quae credidisti, signifiant Bienheureuse celle qui a cru, est présentée jusqu’au 7 septembre. Elle rassemble une trentaine d’objets religieux sur une centaine appartenant à la nation. Il peut s’agir de sculptures de bois, d’orfèvreries, de tissus et de textiles. Certaines pièces arrivent tout juste du Centre de conservation du Québec puisque la collection, longtemps entreposée dans la voûte de l’église Notre-Dame-de-Lorette, a subi les dommages du temps.

Une pièce datant de 1669

À travers le temps, la communauté wendat a reçu des cadeaux provenant de cathédrales et de chapelles de l’Europe et particulièrement de la France. L’une des plus anciennes pièces de la collection religieuse des Hurons-Wendat est une statuette de 1669 sculptée en bois de chaîne offerte par la communauté de Notre-Dame-de-Foy. «Depuis tout ce temps, ils ont conservé la statuette et la lettre remerciant le peuple wendat depuis près de 300 ans», raconte l’agente de recherche au Musée huron-wendat, Linda Sioui. En échange, les Hurons ont envoyé une ceinture de wampum.

La statue de bois de chêne constitue un incontournable de la visite tout comme le reliquaire de Chartre datant de 1680. Un parement d’autel, l’un des seuls de son époque ayant une représentation d’un village huron-wendat gravé, est aussi du nombre. «C’est le début de la chrétienté chez les Wendat. C’est un fait marquant dans le changement de mode de vie. Avant 1700, les Hurons-Wendat avaient leur propre religion», fait valoir le conservateur du Musée, Teharihulen Michel Savard, par rapport à la valeur historique de la collection.

De village en village, la nation a trimbalé les objets depuis 1660. «Ils sont connus et en même temps méconnus parce que les gens n’ont pas toujours eu accès. Ils sont très importants pour la communauté», ajoute M. Savard. La situation aurait pu être bien différente puisqu’un incendie a ravagé le bâtiment religieux en 1862. «La plupart des pièces de la collection ont été sorties juste à temps. Les seuls objets ayant brûlé, ce sont des ceintures de Wampum. Tous les vêtements liturgiques ont été sauvés», raconte Linda Sioui. L’incendie a pris naissance dans le moulin à papier Russel de l’autre côté de la rue. Avec le vent, les flammes se sont propagées jusqu’à l’église.

En 2011, le retrait des pièces de la voûte de l’église Notre-Dame-de-Lorette a semé l’inquiétude pour certains membres de la nation. Certains avaient peur qu’elles soient mises en vente, mais ils ont été rassurés rapidement. L’objectif au contraire était d’entreposer plus adéquatement la collection. «Que ça se soit bien conservé aujourd’hui, c’est incroyable», commente M. Savard par rapport à la voûte, un endroit aux conditions inadéquates. D’ailleurs, le Musée compte présenter des pièces à long terme où la communauté aura la chance de les observer.

Pour plus d’infos: Lire aussi : Wendake: Davantage de tourisme religieux à venir  

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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