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Le violon: instrument fétiche chez les Verret

La musique est une histoire de famille dans la Famille Verret de Lac-Saint-Charles. Une cinquième génération vient de naître avec l’entrée en scène du jeune Anthony, 3 ans. Son père, Martin, en faisait autant à son âge alors qu’il jouait de la cuillère dans les soirées aux côtés de son propre père, Jean-Marie, et d’autres membres du clan Verret.

Cette passion familiale est née il y a bien longtemps. «Mon grand-père jouait de l’accordéon avec un de ses amis et violoneux, Pierre Verret, de Saint-Émile. Il y avait des rencontres de musiciens. C’est là qu’est né notre folklore», explique Jean-Marie Verret. Le père de ce dernier, Jules Verret, jouait du violon pratiquement à tous les jours dans la maisonnée ce qui a donné le goût à Jean-Marie d’emboîter le pas à son père. «C’est 50% de ta vie, poursuit-il Il n’y a rien que tu peux aimer comme ça. C’est une passion inexplicable.»

Les veillées musicales auront diverti les Verret et permis de transmettre ce style, soit le folklore québécois. À travers les airs de quadrille, de gigue ou de reel, Jean-Marie Verret a fait sa marque et a joué avec les plus grands virtuoses de ce genre musical. De Philippe Bruneau à Jos Bouchard, le violoniste autodidacte de Lac-Saint-Charles a fait découvrir cette tradition et a su la conserver en enregistrant les pièces. «C’était une obligation d’enregistrer parce que sinon, la musique va s’éteindre», craint-il. L’artiste a d’ailleurs reçu le Prix du patrimoine de la Ville de Québec en 2009 dans la catégorie Porteur de tradition ainsi que le Prix Coup de cœur la même année.

Son fils Martin a aussi suivi ses traces. «Vers trois ou quatre ans, je voyais déjà qu’il avait du talent», commente Jean-Marie Verret. Alors que les autres générations chez les Verret ont appris leur instrument par voie orale, le jeune garçon a fait le Conservatoire de musique de Québec. Il est le premier à obtenir une formation classique. Il est devenu, comme il le dit, un homme d’affaires musical. Il propose différents concepts d’animations musicales et de concerts.

Avenir du folklore

Jean-Marie Verret croit difficilement que le folklore traditionnel survivra. «Il y a 25 ans et aujourd’hui, on ressent une tristesse profonde. Avant, il y avait des veillées partout», explique-t-il. D’un autre côté, son fils Martin nuance sa vision. Le folklore pour un grand public comme par le passé n’est peut-être pas envisageable. Cependant, l’espoir réside. Sans cacher qu’il a développé un goût pour différents styles musicaux lors de ses études, Martin Verret continue d’apprécier le folklore québécois et tout ce que cette musique représente pour sa famille. «Il va toujours y avoir une demande pour le folklore. Moi, je le vis via les événements d’époque et les croisières notamment», fait valoir l’entrepreneur.

Martin et Jean-Marie monteront sur la scène du parc Jean-Roger-Durand le 10 août à 20h. Ils seront accompagnés du guitariste, Patrick Verret, du multiinstrumentiste, François Couture, du contrebassiste, Serge Vallières, et du percussionniste, Michel Boivin. Le répertoire proposé à Loretteville vise un large public. «C’est du folklore d’ici et d’ailleurs», soutient Martin.

Les projets ne manquent pas dans la famille. Un hommage à Jos Bouchard vient d’être enregistré. Le violoneux de l’île d’Orléans a inspiré Jean-Marie Verret au cours de sa vie de musicien. Le disque devrait être présenté aux amateurs de folklore dès cet automne.

Pour en savoir plus sur la Famille Verret, vous pouvez consulter le site Internet de Martin Verret Productions Martin Verret: www.martinverret.com

Martin et Jean-Marie Verret jouent le Galoppe des Verret.

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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