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Nature et lumière selon Turner

Le tableau Scène dans le Derbyshire est la seule œuvre de Turner à faire partie de la collection du Musée. Photo: Photo Métro Média – Perrine Gruson

Visite. Retardée deux fois en raison de la Covid-19, l’exposition Turner et le sublime prend enfin place au Musée national des beaux-arts du Québec dans la cadre de la réouverture de celui-ci et se tiendra jusqu’au 2 mai prochain. L’exposition consacrée au peintre anglais du 19e siècle rend hommage à son travail sur le paysage et son rapport à la nature et à la lumière. Des aquarelles tirées de ses carnets d’esquisse seront aussi montrées en première mondiale.

«Le sublime, c’est le sentiment qui nous saisit devant les forces de la nature, par exemple un vertige devant un précipice, ou l’immensité de la nature qui nous frappe», explique André Gilbert, conservateur aux expositions.

William Turner, grand maître du paysage et considéré comme précurseur de l’impressionnisme, a développé son art au fur et à mesure de ses 60 ans de carrière et celui-ci s’est métamorphosé. De représentations de scènes extérieures, Turner finit sa carrière en tableaux plus diffus, dans un jeu de lumières et de couleurs moins précis. «Son ambition était de rénover l’art du paysage», fait valoir le conservateur.

Pour cette exposition d’envergure, le MNBAQ a travaillé avec le legs de Turner à la Tate Gallery, le musée national anglais. Le fonds d’atelier de l’artiste comprend les invendus, ses esquisses, les œuvres dont il ne souhaitait pas se départir et ses archives personnelles, une véritable mine d’or, selon les responsables du musée.

La nature au passé et au présent

Le peintre s’est intéressé aux environnements naturels dans une période où l’Angleterre est en pleine révolution industrielle et où la pollution est reine. «On a voulu emmener l’œuvre en lien avec ce qu’on vit présentement. La nature est présentée comme un refuge de beauté, mais aussi une force incontrôlable, une menace», établit en parallèle Annie Gauthier, directrice des collections au Musée.

La nature montrée dans ce qu’elle a de plus beau et de plus menaçant, autant au 19e siècle que de nos jours, est mise en lien avec les changements climatiques et l’écoanxiété actuelle via des animations immersives (réalisées par le vidéoscéniste Lionel Arnould) et des codes QR en bas des tableaux pour confier de façon anonyme l’émotion éprouvée à la vue de telle ou telle peinture.

L’importance de la scénographie

Pour l’exposition Turner et le sublime, la lumière, point central des tableaux du maître, est d’une importance cruciale. Les équipes du musée ont travaillé la scénographie afin de rendre justice à la lumière des tableaux. Un système d’éclairage de type théâtral a été acheté afin de centrer la lumière sur les œuvres et non sur les murs.

 

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