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Nouveau film d’André Forcier: frère Marie-Victorin, un rôle marquant pour Yves Jacques

Photo: (Photo gracieuseté)

SCÈNE. Pour le comédien Yves Jacques originaire de Sillery, incarner le Frère Marie-Victorin fait partie de ses rôles marquants.

C’était la première fois qu’Yves Jacques tournait dans un film de Forcier. Jouer le botaniste Marie-Victorin lui a permis de jouer avec un accent et un vocabulaire plus recherché, en raison du caractère historique du personnage.

Pour l’acteur qui mène une carrière en parallèle en France et au Québec, André Forcier représente le Fellini québécois. «Il a tout ça dans son imaginaire, tout en étant nourri d’une réalité, explique Yves Jacques. J’étais prédestiné à jouer ce rôle», s’amuse celui qui a habité la rue Marie-Victorin et qui a été à l’école Marie-Victorin.

Un début de carrière internationale à Québec

Yves Jacques a habité rue Raymond-Casgrain et a entre autres fait ses débuts au Trident. Grand ami et collaborateur de Robert Lepage, il devrait d’ailleurs essayer les planches du Diamant l’année prochaine, probablement pour une reprise de la pièce La face cachée de la lune. Pour M. Jacques, à part les heures de tournage qui sont différentes d’un bord ou de l’autre de l’Atlantique «au Québec, on tourne plus tôt, on court après le soleil», ce sont les différentes personnalités des réalisateurs qui font la différence et non le lieu.

L’homme de 63 ans sera bientôt à Singapour, justement pour la reprise de La face cachée de la lune. Il tournera aussi en France la 2e saison de Mytho, une série dans laquelle il joue le patron d’une femme qui existe enfin dans les yeux de ses proches grâce à un cancer imaginaire.

Quelques rôles qui l’ont particulièrement marqué

En plus du Frère Marie-Victorin, Yves Jacques mentionne quelques rôles qu’il a particulièrement aimé jouer. Scapin dans la pièce de Molière, Lydie-Anne de Rozier dans Les Feluettes de Michel Marc Bouchard, le chef de train dans Voyez comme ils dansent de Claude Miller et bien sûr son personnage de Claude dans Le Déclin de l’Empire américain, le rôle qui lui aura permis d’assumer son homosexualité. A

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Roy Dupuis et le Frère Marie-Victorin comme sources d’inspiration

«Je voulais écrire un rôle plus important à Roy», explique le réalisateur André Forcier, qui l’a fait jouer dans ses films à six reprises. J’aborde des sujets sombres, mais c’est un film comique».

Forcier voit le personnage du Frère Marie-Victorin, incarné par Yves Jacques, comme l’alter ego d’Albert Payette (Roy Dupuis). M. Forcier connaissait bien sûr Marie-Victorin pour le Jardin botanique de Montréal, mais il en avait aussi beaucoup entendu parler lorsqu’il a étudié à Longueuil à l’Externat classique où «des vieux m’avaient parlé de lui». Le réalisateur était en plein montage de <@Ri>Les fleurs oubliées<@$p> lorsque Yves Gingras lui a dit qu’il publiait la correspondance du religieux avec la botaniste Marcelle Gauvreault. «On a deviné certaines choses dans le film [au sujet du Frère Marie-Victorin]. C’est toujours rassurant de devancer la réalité», se plaît-il à dire.

L’œuvre du père et des fils

Pour François Pinet-Forcier, aider son père à la réalisation a été comme rentrer dans son monde. «Ça a été travailler dans la joie et la douleur. Comme un voyage de pêche, en tout cas un voyage père-fils assez puissant, indique sa progéniture. Les codes, on les connaissait». Pourquoi un travail dans la douleur? «On a tous des personnalités fortes. Nos idées se percutaient parfois, ça pouvait être assez explosif», explique Pinet-Forcier qui a travaillé aussi avec son frère sur le film. Le créateur et réalisateur sénior admet qu’«il y a eu des bouts plaisants», mais qu’il s’est senti obligé par sa femme qui lui a demandé d’embaucher ses gars, déclare-t-il pince-sans-rire.

Une brochette de comédiens expérimentés

En plus d’Yves Jacques, les acteurs du film ont pour la plupart une carrière qui roule bien. Donald Pilon en était à sa 4e expérience avec André Forcier. «De fois en fois, c’est de plus valorisant. Mais pour moi, ce film c’est un de ses meilleurs, en tout cas son meilleur avec moi dedans, s’amuse l’octogénaire. André m’a donné le plus beau cadeau pour mon 80e anniversaire avec ce rôle-là».

Quelques membres de l’équipe du film. (Photo Métro Média – Perrine Gruson)

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