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Les animaux, amis et ennemis des militaires

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

MUSÉE. Insectes, animaux à poils, à plumes, reptiles… Les militaires déployés en mission ont côtoyé, cohabité, et parfois ont dû se battre contre les animaux locaux. L’exposition familiale Opération Pattes et bottes du Musée Royal 22ᵉ Régiment montre les relations des soldats canadiens avec les petites et grosses bêtes tout au long de l’histoire.

Le Musée Royal 22ᵉ Régiment lance pour une première fois une exposition à l’attention des familles. Avec des installations interactives, animées et un cahier d’activités, les enfants pourront visiter le musée de façon participative. «On a voulu montrer les interactions entre les militaires et les animaux en mission. On a fait appel à des spécialistes en muséologie pour que ça plaise aux enfants», relate le conservateur du musée, Dany Hamel.

Lorsqu’on évoque les animaux qui les accompagnent, on pense bien sûr aux chevaux, pour la cavalerie, mais les relations entre les unités de combat et les bêtes sont bien plus complexes. «Lors de la Première Guerre mondiale, les militaires utilisaient les pigeons voyageurs, explique M. Hamel. On a ponctué l’exposition de beaucoup d’anecdotes et d’histoires personnelles qu’ont vécues les militaires avec les non humains». On découvre par exemple Batisse, le bouc qui est devenu la mascotte du Royal 22e Régiment.

«Certains militaires adoptent spontanément des chiens ou des chats errants là où ils arrivent. Ils sont loin de leurs familles, parfois dans des contextes difficiles. À ce moment, les animaux leur apportent du réconfort».

En plus de cette forme de zoothérapie, certaines bêtes font partie intégrante des unités de combat, comme c’est le cas des chiens démineurs ou encore du pitou Gander qui a reçu la médaille Dickin pour avoir sauvé la vie de ses «collègues» en déplaçant une grenade pendant la bataille de Hong Kong.

À la question: y a-t-il encore des animaux qui servent au sein des Forces armées canadiennes? «On est en train de voir si éventuellement des chiens pourraient se joindre à certaines Forces spéciales», avance le conservateur.

Des amis et des ennemis

S’il existe d’importants liens d’amitié entre l’humain et l’animal, ce dernier peut aussi s’avérer menaçant. C’est le cas de certains insectes piqueurs, de certains serpents ou de tout animal pour lequel l’humain devient une source de dérangement dans son milieu. Les militaires déployés dans certaines parties du monde ont dû faire preuve d’inventivité pour éviter les désagréments. «Ils mettent par exemple de la mousse à raser à chaque extrémité de leur hamac pour éviter que les fourmis rouges grimpent jusqu’à eux. Ils prennent aussi l’habitude de mettre leurs chaussures à l’envers sur des bâtons pour éviter qu’elles deviennent des nids à bibittes. Un autre a aussi rapporté qu’en Somalie, les serpents se réchauffaient en dessous des matelas pour trouver de la chaleur et y sortaient au petit matin.»

 

 

 

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