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La mégaproduction Barkskins prend possession de la vieille ville

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

ÉCRAN. C’est la première fois de son histoire que la Ville de Québec est l’hôtesse d’une production télévisuelle d’une telle ampleur. La première saison de la série américaine Barkskins, financée et diffusée par la chaîne National Geographic, prend place dans la région depuis le début de l’été et la quittera début novembre.

Tournés majoritairement à Saint-Gabriel-de-Valcartier où a été recréé un village de la fin du 17e siècle, les huit épisodes de la saison comprendront quelques scènes dans la vieille ville.

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Mercredi 4 septembre, une partie de la rue Saint-Pierre a été fermée en raison du tournage où fourmillaient personnel technique et figurants. En tout, 300 personnes embauchées aux fins de la production s’affairaient au décor, à la technique, au maquillage ou encore à jouer des personnages.

(Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Rareté de main d’oeuvre

«Ça coûte 5 M$ supplémentaires à la production pour tourner ici à Québec [et amener la majeure partie de l’équipe]. Il existe un crédit d’impôt pour tourner en région, mais il n’est pas accessible aux productions étrangères», déplore Michèle St-Arnaud, directrice des lieux de tournage pour la production, qui croit que cette aide pourrait contribuer à investir des lieux hors des sentiers battus de l’industrie.

Si l’ensemble de la production de Barkskins s’entend sur le fait qu’il n’y avait pas meilleur endroit pour tourner que Québec, Régis Labeaume indique qu’il a travaillé fort pour que ça fonctionne et a même personnellement envoyé une vidéo de sa ville aux personnes qui financent la série.

«Une production qui dure plusieurs semaines comme ça, c’est rare à Québec. Pour nos artisans qui veulent vivre ici, ça aide», croit le maire.

Le maire Régis Labeaume est allé visiter le plateau de tournage. (Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Dans les faits, si le public est au rendez-vous, ce n’est pas uniquement pour quelques mois que la production prendra place dans la capitale mais pour les cinq prochaines années.

Barkskins aimerait embaucher plus de personnel local dans les prochaines années mais le bassin de techniciens et même d’acteurs n’est pas assez important pour suffire à la tâche pour le moment, comme le signalent la conceptrice visuelle Isabelle Guay et Michèle St-Arnaud.

Elwood Reid croit également qu’on va comprendre qu’on peut vivre de l’industrie du cinéma et de l’écran à Québec si la production engage du monde six mois par année. Il faut d’ailleurs préciser qu’outre les comédiens principaux qui ne viennent pas de la région, barrière linguistique oblige, l’ensemble des figurants sont locaux. «On engage au moins 200 figurants par semaine», estime Mme St-Arnaud.

Un décor hiverné

Le village de Wobik, recréé à Saint-Gabriel-de-Valcartier, sera hiverné pour la saison froide, c’est-à-dire protégé par des panneaux de bois ou des bâches pour l’arrivée de la neige et du gel mais non remisé. L’ensemble des bâtiments, qui comprend notamment une auberge, un couvent, une église et d’autres bâtiments construits pour l’occasion avec de réels matériaux (seules les fondations sont inexistantes) sera donc prêt pour l’année prochaine.

Le maire de Québec s’est montré intéressé à le garder tel quel pour la suite, si d’autres productions futures veulent en profiter, afin d’en faire bénéficier la grande région, ou encore d’en faire un site touristique.

 

 

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