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Des œuvres qui volent et une carrière qui s’envole

Sa fibre entrepreneuriale est un atout pour faire sa place dans le domaine artistique. Photo: (Photo gracieuseté – Émile Prince)

PASSION. Du haut de ses 23 ans, Jérôme Trudelle continue d’impressionner avec la sculpture installative, sa signature artistique bien particulière. Étudiant à la maîtrise en arts visuels avec mémoire à l’Université Laval, le jeune prodige dresse un portrait de ses ambitions futures, alors qu’il souhaite  percer dans ce milieu précaire qu’est l’art.

Malgré les difficultés qui touchent les artistes qui désirent vivre de leur art, le sculpteur originaire de Boischatel se dit confiant par rapport à son avenir dans le domaine. En effet, c’est que le diplômé du baccalauréat en arts visuels et médiatiques avait choisi le profil entrepreneurial pour l’aider à acquérir une certaine autonomie sur le marché du travail, une qualité qu’il croit indispensable pour les créateurs de nos jours.

«Je crois qu’en 2019, un artiste ne peut pas créer seul dans son atelier, il ne se fera jamais remarquer. Il doit prendre les devants et y aller un contrat à la fois», suggère Jérôme.

Ainsi, celui qui voit toujours plus loin a fait en sorte que plusieurs portes s’ouvrent à lui. Après ses études universitaires de premier cycle, en 2018, il a pris une pause pour participer à la résidence d’art «Casa Na Ilha», dans le comté de Sao Paulo au Brésil, voyage qui lui a permis de peaufiner sa technique de création sculpturale.

C’est à ce moment précis qu’il croit avoir affirmé complètement un style de son propre cru. «J’ai expérimenté beaucoup de sphères de l’art visuel avant de trouver définitivement ma signature, que je peux désormais perfectionner dans le cadre de ma maîtrise», constate-t-il. Depuis, il a notamment décroché un contrat à l’Hôtel de glace et a même vendu quelques-unes de ses œuvres à des particuliers.

Au printemps 2018, Jérôme Trudelle a été le premier artiste de la relève et le plus jeune à avoir exposé individuellement ses œuvres à la salle Jean-Paul Lemieux, à Beauport.

Une carrière prometteuse

Il entrevoit la fin de ses études, dans un an, avec optimisme. Il est d’ailleurs déjà bien engagé dans le milieu culturel de sa communauté, lui qui est représenté par la Galerie d’art Ni Vu Ni Cornu à Sainte-Anne-de-Beaupré, où plusieurs de ses œuvres sont installées, en plus de faire partie, en tant qu’artiste annonceur, du Circuit des créateurs de la Côte-de-Beaupré. Il siège aussi sur le conseil d’administration du Regroupement des intervenants culturels de la Côte-de-Beaupré (RICCB) depuis 2018.

«Il y a des professionnels à mes côtés qui me guident et qui me procurent une belle visibilité en m’offrant une vitrine pour faire rayonner mes créations. Pour le reste, je n’éprouve pas une pointe de stress, tant que je conserve cette petite fibre entrepreneuriale en moi», projette-t-il.

On pourra prochainement voir certaines œuvres de Jérôme dans le cadre de l’exposition collective «Mars de la Maîtrise», où les étudiants de son programme en arts visuels de l’Université Laval accueilleront le public dans leurs ateliers de la rue Sainte-Hélène, à Québec.

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