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Un hiver créatif pour Samuel Jean

Samuel Jean affirme que ses nombreuses années dans le monde du cover lui ont permis de forger un réseau de contacts favorable à être reconnu en tant qu’artiste. (Photo gracieuseté – Marc-Antoine Hallé) Photo:

MUSIQUE. Vous avez sans doute pu l’entendre à la défunte émission télévisée Faites comme chez vous animée par Maripier Morin, ou encore à La Voix la saison dernière. Samuel Jean est à la croisée des chemins et maintenant c’est sous un tout nouveau jour qu’on pourra l’entendre prochainement, puisqu’après les reprises, il en est à produire sa propre musique.   

La musique a toujours fait partie de la vie de l’homme aujourd’hui âgé de 29 ans, originaire de Boischatel. D’aussi loin qu’il se souvienne, il a suivi des cours de chant avant même l’école primaire, où il était inscrit à la Maîtrise des petits chanteurs de Québec. C’est au début secondaire que son intérêt s’est porté davantage vers la musique, alors qu’il a fait l’acquisition de sa première guitare électrique.

N’ayant rien entamé de sérieux quant à sa carrière musicale, il a choisi la technique en audiovisuel au Cégep de Limoilou pour poursuivre ses études, avec toujours en tête l’idée que ses connaissances lui seraient utiles éventuellement.

Le défi de composition de Samuel Jean sera celui d’écrire en français des chansons qui lui ressemblent. (Photo gracieuseté – Marc-Antoine Hallé)

«Je trippais sur le milieu musical et je me disais que lorsque ce serait à mon tour de monter sur la scène, je connaîtrais déjà les rudiments du domaine», souligne celui qui s’est tout de même spécialisé en gestion d’événements au collège Mérici par la suite. De fil en aiguille, cette dernière attestation lui a d’ailleurs valu un poste de directeur de la production au Festivent ville de Lévis, où il en a appris davantage sur l’envers du décor des artistes.

La remise en question

«Rapidement, je sentais que j’avais besoin de m’évader et de faire plus de musique. Après un an de réflexion, j’ai tout lâché sauf le Festivent pour me libérer pendant la moitié de l’année», explique Samuel qui a eu ce son de cloche il y a maintenant quatre ans.

Il a dès lors formé son band, Les Charmants Salauds, avec qui il a commencé à faire la tournée des bars en tant que chansonnier. C’est toutefois après avoir gagné deux concours que sa certitude s’estompe et que son bonheur flanche. «De 2015 à 2017, j’ai senti que je m’étais éloigné de comment je me définissais vraiment comme artiste parce que j’ai réalisé que le domaine de l’interprétation et de l’original étaient bien différents. Je n’ai jamais composé, mais j’aime toujours interpréter les chansons connues à ma manière», se souvient-il.

Puis, dans un creux de vague où il n’éprouvait plus de plaisir de faire la musique, il a été sélectionné pour participer à l’émission La Voix 6, une expérience qu’il qualifie de dynamique et d’enrichissante, bien qu’il ait été éliminé à l’épreuve des champs de bataille, tout juste avant les quarts de finale.

Or, bien qu’elles lui aient procuré son lot d’avantages, la visibilité et la notoriété rattachées à sa participation au concours télévisé lui ont aussi occasionné son lot de problèmes. «J’étais crinqué au bout en sortant de La Voix, mais je devais retourner dans ma petite job et gérer toute cette popularité effervescente», confie Samuel qui réside aujourd’hui à Limoilou.

Un tournant décisif

La réalité lui est donc apparue comme une évidence. «Je n’ai plus de temps à perdre à l’âge où je suis rendu si je veux que ça fonctionne, il faut absolument que je commence à faire de la musique originale, même s’il s’agit d’un domaine qui m’est totalement étranger», se convainc-t-il, confiant que cette transition portera ses fruits.

Samuel Jean et ses musiciens ont d’ailleurs entamé un processus de création et poursuivent comme objectif de faire paraître, en 2019, une chanson ou un album de quelques chansons de style blues soul.

«Ce n’est qu’une question de confiance et moi j’ai toujours eu le syndrome de l’imposteur par peur d’être critiqué. J’ai finalement compris que je devais cesser d’attendre le conte de fée qui me ferait partir en tournée autour du monde et que je devais m’y mettre à temps plein pour que ça arrive», termine-t-il avec optimisme.

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