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Le Messie de Haendel : «on veut que l’œuvre parle», dit Bernard Labadie

MUSIQUE. Les Violons du Roy et la Chapelle de Québec sont presque prêts pour la présentation du Messie de Haendel, présenté deux soirs à Québec et un soir à Montréal, jeudi, vendredi et samedi.

L’œuvre de 3h30 du Messie, explique le chef d’orchestre Bernard Labadie, a été conçue par Haendel pour la période de l’avent. «La première partie comprend toutes les prophéties de la naissance [du Christ] et sa naissance. Ça a toujours frappé l’esprit des gens. Ça explique pourquoi l’œuvre a souvent été associée à Noël», raconte-t-il.

Une autre facette de l’histoire qui associe l’œuvre de Haendel à Noël remonte à une commémoration faite à l’auteur en 1785. «À Westminster Abbey, à Londres, ils ont fait l’œuvre avec quelque chose comme 500 choristes, je pense. L’ère des Messie mammouths a commencé», lance le féru de musique classique.

Pour ce qui est de la version promise par le chef Labadie, elle sera semblable, en nombre de musiciens à ce que Haendel proposait au départ. À la trentaine de choristes de la Chapelle s’ajoutent quatre solistes de renommée internationale, soit la soprano Lucy Crowe, le contre-ténor Iestyn Davies, le ténor Allan Clayton et le baryton-basse Luca Pisaroni. «Ce qui nous intéresse, c’est de retourner aux sources de cette musique-là, c’est-à-dire d’essayer de comprendre comment la musique a été créée et quel était le rôle qu’elle jouait dans la société à l’époque. Quand on refait le Messie, on veut que l’œuvre parle et on la fait la plus directe pour que ce soit clair pour les gens d’aujourd’hui, maintenant.»

La Chapelle, une fierté pour Labadie

Le chef Bernard Labadie est très emballé de pouvoir présenter ce classique des Fêtes avec le chœur de la Chapelle de Québec, qui regroupe une trentaine des meilleurs choristes du Canada. «Si on veut avoir une qualité comparable entre le chœur et l’orchestre, quand on recrute, on doit choisir des gens de partout», explique le passionné verbomoteur en marge d’une répétition tenue aujourd’hui.

«C’est une bibitte à part. Ça n’a rien à voir avec une chorale comme on voit. Ce sont des gens de très haut niveau, qui ne chantent pas dans un chœur habituellement. Ce n’est pas une chorale permanente dans le temps, mais permanente dans l’esprit», souligne le chef, ajoutant que les membres travaillent ensemble que quelques semaines par année.

Bernard Labadie a repris le travail à temps plein depuis novembre. Même si ces tâches ont été allégées avec les Violons du Roy, il tient à garder sous sa gouverne tous les projets qui concernent la Chapelle de Québec. «J’essaie quand même d’être raisonnable, et mes étés, je veux les passer à Québec. Pas de raison d’habiter à Québec si on n’est pas là l’été!», lâche-t-il.

Le Messie de Haendel est présenté jeudi et vendredi au Palais Montcalm. Il reste quelques billets pour la représentation du vendredi. Samedi, l’œuvre est présentée à la Maison symphonique de Montréal. Des billets sont toujours disponibles.

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